Matériel employé au transfert : | Stanton 150, pointe 2,2ET sur Shure M44, Elberg MD12 : courbe Westrex, Cedar X declick, decrackle |
Texte du contenu : | L'avenir est au communisme
Camarades, une crise terrible ravage le monde depuis sept ans. Elle frappe toutes les nations capitalistes dont quelques-unes sont dans une situation désespérée. Quelle en sera l'issue ? Les officiels répètent que le mal est passager mais le malaise mondial ne fait que s'étendre et l'existence même de la société est mise en question. Contre ce mal on a tenté divers expédients : le fascisme de Mussolini, celui d'Hitler, l'économie dirigée de Roosevelt, l'avilissement des monnaies, la destruction des machines et des produits agricoles et industriels. Tous ces remèdes barbares ont contribué à aggraver la crise. Après comme avant, le chômage et la misère accablent des dizaines de millions de familles de salariés. Les classes moyennes, petits fabricants, artisans, détaillants, paysans sont appauvries et dépouillées par le capital monopoleur. La culture humaine régresse partout. Il est désormais évident que le capitalisme ne peut plus garantir un ordre social normal, il ne peut plus donner de travail à chacun, il crée la misère au milieu des richesses accumulées. Ces constatations sont incontestables et sont devenues banales. Quelle en est la conclusion ? C'est qu'il faut procéder à une transformation de la société comme celle qui résulta il y a cent cinquante ans de la révolution française. Rien n'est éternel, tout évolue, tout naît et meurt, les régimes comme les hommes. La chute du capitalisme est donc inévitable et certaine. La bourgeoisie prouve de plus en plus qu'elle ne peut plus remplir son rôle de classe dirigeante. Ce rôle appartient maintenant à la classe des travailleurs. Nous assistons à un développement indéfini du machinisme moderne lequel est de plus en plus concentré et accaparé par une minorité de possédants. En France, deux cents familles qui détiennent les banques et le crédit sont maîtresses de l'essentiel de la fortune publique, des nouveaux et puissants moyens de production dont elles se servent pour leur seul profit de classe. C'est là l'origine des crises, de la misère, des ruines et, par répercussion, des plus terribles conflits internationaux. Dès lors, une solution et une seule : il faut restituer à la communauté humaine les immenses instruments de travail machinisés et accaparés par quelques-uns. C'est la voie du socialisme. Avec succès, ce régime se réalise depuis quinze ans en Union Soviétique. Là, plus de chômage, pas de crise mais de courtes journées de travail, des salaires toujours améliorés, une production qui grandit dans le labeur enthousiaste de tous. Pourquoi ? parce que là le machinisme appartient à la communauté, les machines y battent pour le bien de tous, et aussi parce qu'on y travaille en commun selon un plan et un ordre. Voilà pour quelle raison l'Humanité bouleversée et angoissée se tourne vers le communisme, issue unique de la crise. On parle avec raison de la défense de la démocratie ? Oui, mais l'avenir est au communisme parce qu'il est en vérité, comme l'a dit Balzac, la logique vivante de la démocratie !
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