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Titre : | Les cochons roses |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Rostand, Edmond |
Interprète(s) : | Véniat |
Genre : | Monologue comique |
Fichier audio : | |
Support d'enregistrement : | Cylindre |
Format : | Standard (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Edison |
Numéro de catalogue : | 17522 |
Date de l'enregistrement : | 1905 |
Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
Couleur de la pâte : | noir moulé |
État : | Exc |
Vitesse (tours/minute) : | 168—160 |
Matériel employé au transfert : | Archéophone |
Date du transfert : | 14-12-2001 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. |
Texte du contenu : | Les cochons roses
Edmond Rostand Le jour s’annonce à l’Orient, De pourpre se coloriant, Le doigt du matin souriant Ouvre les roses ! Et sous la garde d’un gamin Qui tient une gaule à la main, On voit passer sur le chemin Les cochons roses. Le rose rare au ton charmant Qu’à l’horizon, en ce moment, Là-bas, au bord du firmament On voit s’étendre, Ne réjouit pas tant les yeux, N’est pas si frais et si joyeux Que celui des cochons soyeux D’un rose tendre ! Heureux, poussant de petits cris, Ils vont par les sentiers fleuris Et ce sont des jeux et des ris Remplis de grâces ; Et tous ces postérieurs charnus Sont si roses qu’ils semblent nus Comme ceux d’amours ingénus Aux formes grasses. Des points noirs dans ce rose clair Semblant des truffes dans leur chair, Leur donnent vaguement un air De galantine ; Et leur petit trottinement, À cette graisse, incessamment, Communique un tremblotement De gélatine. Le long du ruisseau floflottant, Ils suivent tout en ronflotant La blouse au large dos flottant De toile bleue, Ils vont, les petits cochons, Les gorets gras et folichons, Remuant le tire-bouchon Que fait leur queue ! Puis, quand les champs sans papillons Exhaleront de leurs sillons Les plaintes douces des grillons Toujours pareilles, Les cochons rentrant au bercail Défileront sous le portail Remuant le double éventail De leurs oreilles ; Et quand là-bas, à l’Occident, Croulera le soleil ardent, À l’heure où le soir descendant Ferme les roses, Paisiblement couchés en rond, Près de l’auge peinte en marron, Bien repus ils s’endormiront, Les cochons roses ! |
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