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Déjà Verdun s'était rendu
Et tout semblait perdu
Le grand Danton du grand Paris
Appelle les conscrits
Mal équipés, sous des haillons
Formant les bataillons
Ils vont au pas
Marchant comme de vieux soldats
L'orgueil au front
Décidés à venger l'affront
Les Français de Valmy
Vers l'ennemi
Marchent la mine altière
Ils vont s'offrir au danger
Pour nous venger
Et reprendre la frontière
Les enfants de Paris
Jeunes conscrits
Vont sur la route immense
Vers le ciel montent ces cris
"Pour le pays sachons mourir ! C'est pour la France !"
Brunswick attend, la joie au cœur
Certain d'être vainqueur
De ces tailleurs et savetiers
Marauds, mauvais troupiers
Aux régiments des vétérans
Il fait serrer les rangs
Dans nos vallons
Guettant la route de Châlons
Vers les lauriers
Il va guider ses vieux guerriers
Les Français de Valmy
Vers l'ennemi
Hardis, lèvent la tête
Un rayon brille dans l'air
Comme un éclair
Ils ont mis la baïonnette
Les enfants de Paris
Jeunes conscrits
Entrent dans la fournaise
Et dans nos champs envahis
S'ils vont mourir, c'est en chantant La Marseillaise
Le flot s'élance et l'ennemi
Sous le choc a frémi
Il recule et nos bataillons
Frappent en tourbillons
De ses canons dans le lointain
Déjà la voix s'éteint
Le tambour bat
Ordonnant la fin du combat
Et gloire à nous !
C'est la retraite ! Entendez-vous ?
Les Français de Valmy
Sur l'ennemi
Remportent la victoire
Ces tailleurs sans régiment
Ont bravement
Délivré le territoire
Et grâce à ces conscrits
Le vieux Paris
Dans un geste héroïque
Devant l'Univers surpris
Se libérait et proclamait la République