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Création : Joanyd (1909 à l'Eldorado) - reprises : Lydia Lys, Georges Félisaz, Henriette Leblond, Marthe Trémont, Julien Dufort, Farjaux, | Dona-Lhair, Harmant, Morin, Armand Bernardini, Tamagni, Adolphe Bérard, Resca, Marcelly, Marjal
Paroles : Ferdinand-Louis Bénech - Musique : Désiré Berniaux - Éditions Beuscher Arpège
Sur la route de Florence
Malgré le soleil en feu
Seul, un voyageur s'avance
Et son pas sonne joyeux
Pour avancer aussi vite
Il faut que ce soit un fou
Ou quelque voleur en fuite
Braves gens, rassurez-vous
Car le long du chemin
En marchant de la sorte
Il chante ce refrain
Que le zéphyr emporte :
Myrella, Myrella la jolie
Toi, la plus belle de l'Italie
Je reviens t'apportant le bonheur
Mais toi, m'as-tu gardé ton cœur ?
Pour trouver la fortune, ô ma blonde
J'ai longtemps cheminé par le monde
Et j'ai de l'or, de l'or en tas
Je te l'apporte, Myrella
Il fait nuit, chacun repose
Il arrive à la maison
Il frappe à la porte close
Mais personne ne répond
"Myrella, c'est moi, ma belle
Je reviens, c'est pour toujours
Entends la voix qui t'appelle
Ouvre au nom de notre amour"
Soudain pris d'un soupçon il enfonce la porte
Quoi ? La demeure est vide, que le diable m'emporte !
Myrella, Myrella la jolie
Avec quel autre es-tu donc partie ?
Oh, vous pouvez vous cacher mais malheur
À celui qui m'a pris ton cœur
Oui, je vais repartir par le monde
Pour te retrouver, perfide blonde
Et mon poignard me vengera
Que Dieu te garde, Myrella !
Des quatre coins du village
De suite on est accouru
Pourquoi fais-tu ce tapage ?
L’homme, à qui donc en as-tu ?
Je veux Myrella ma belle
Myrella qui m’a trahi !
La gueuse ! Où se cache-t-elle ?
Une vieille répondit
"Étranger, parle bas et repasse la porte
Voilà bientôt six mois que la pauvrette est morte !"
Myrella, Myrella la jolie
Pour ton amour j’eus donné ma vie
Puisque la mort m’a ravi ton cœur
Il n’est plus pour moi de bonheur
Reprenant sa course vagabonde
L’homme s’enfuit dans la nuit profonde
Et l’on entend, le soir là-bas
Un fou qui chante Myrella