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Création : Irène Henry à la Cigale et Mayol au Concert-Parisien (1897) - reprises : Charlus (1903), Kam-Hill, Yvette Guilbert
Paroles : Jorge Vierge - Musique : Émile Spencer - Editeur : Georges Ondet
Quand Lisette eut seize ans et demi
Écoute-moi bien, lui dit sa mère
Bientôt, tu vas prendre un mari
Qui te d’mandera ton savoir-faire
Afin qu’tu saches un métier
J’veux t’apprendre celui d’couturière
Tu commenceras par enfiler
Les aiguilles des grandes ouvrières
{Refrain :}
Pour bien enfiler, ma fille
Il faut savoir diriger
Le fil dans le trou d’l’aiguille
Et ne pas le mettre à côté
T’auras besoin d’cette profession
Plus tard, quand tu s’ras en ménage
Et tu pourras, à l’occasion
Faire les petits raccommodages
Si ton fil est trop gros, parfois
Pour l’amincir, c’est bien facile
Tu n’as qu’à l’rouler dans tes doigts
Tout le secret, c’est d’être habile
{au Refrain}
Si ton époux est un gaga
La vie ne sera pas très rose
Mais, vois-tu, nous n’en sommes pas là
Tiens, quand j’y pense, ça m’fait quéqu’ chose
Si ton fil était par trop mou
Et n’avait aucune consistance
Avec ta langue, mouille le p’tit bout
Il entrera sans résistance
{au Refrain}
S’il ne pouvait pas rentrer d’dans
T’élargirais le trou d’l’aiguille
Jusqu’à ce qu’il soit assez grand
Crois-en mon expérience, ma fille
Mais une fois qu’ton fil est entré
Prends bien garde qu’il ne se retire
Sans ça, y a pas à balancer
Faut recommencer tout c’que j’viens d’dire
{au Refrain}