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Création : Maurel à l'Alcazar d’Été avant 1896 - Paroles et musique : Lucien Delormel, Léon Garnier - Éditeur : au Répertoire Moderne
Madame la marquise de Briqu'molle
M'invite quelquefois à dîner
C'est une femme charmante dont j' raffole
Mais qui n' sait pas bien s'exprimer
Hier, elle m' dit avec mignardise :
Je perds mes cheveux pour la plupart
J' lui réponds : J' vous comprends, marquise
Vous n'avez plus d' poils sur l' tubard
Le marquis n'est pas doux d' nature
Aussi la marquise me disait :
Monsieur Taupin, je vous assure
Que mon mari n'est pas parfait
Tenez, c' matin, pour une bêtise
Il a sur moi levé la main
J' lui réponds : J' vous comprends, marquise
L' marquis vous a collé un pain !
Elle eut, paraît-il, des faiblesses
Elle me disait dernièrement
Avec mille délicatesses :
L'amour m'a tentée fort souvent
Oui, je l'avoue avec franchise
Mon cœur de tout temps a battu
J' lui réponds : J' vous comprends, marquise
Vous avez fait l' marquis cocu !…
En revenant d'un bal de noce
Elle me dit : J' dois vous confesser
Qu'aucun invité, c'est atroce !
N'a voulu me faire danser
Tous ces gens-là, quoi qu'on en dise
N'ont pas l'esprit très délicat
J' lui réponds : J' vous comprends, marquise
Y avait qu' des mufles à cette noce-là
Un Brésilien, l'année dernière
En échange de son amour
Lui promit une riche rivière
Hier, elle me dit : Ah ! quel pandour !
Au lieu d' m'offrir la chose promise
Il s'est éclipsé le lendemain
J' lui réponds : J' vous comprends, marquise
Il vous a posé un lapin