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Titre : | Le Misanthrope, acte 5, scène 1 |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Molière |
Interprète(s) : | Silvain, Eugène |
Genre : | diction : théâtre |
Fichier audio : | |
Support d'enregistrement : | Cylindre |
Format : | Standard (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Pathé |
Numéro de catalogue : | 3373 |
Instruments : | diction |
Couleur de la pâte : | noir moulé |
État : | Exc |
Vitesse (tours/minute) : | 160 |
Matériel employé au transfert : | Archéophone |
Date du transfert : | 16-05-2007 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Coll. Dominic Combe. Sold by T. Edens Osborne Belfast |
Texte du contenu : | Le Misanthrope, acte 5, scène 1
Alceste : Non, vous avez beau faire et beau me raisonner, Rien de ce que je dis ne peut me détourner ; Trop de perversité règne au siècle où nous sommes, Et je veux me tirer du commerce des hommes. Quoi ! contre ma partie on voit tout à la fois L’honneur, la probité, la pudeur et les lois ; On publie en tous lieux l’équité de ma cause ; Sur la foi de mon droit mon âme se repose : Cependant je me vois trompé par le succès, J’ai pour moi la justice, et je perds mon procès ! Un traître, dont on sait la scandaleuse histoire, Est sorti triomphant d’une fausseté noire ! Toute la bonne foi cède à sa trahison ! Il trouve, en m’égorgeant, moyen d’avoir raison ! Le poids de sa grimace, où brille l’artifice, Renverse le bon droit, et tourne la justice ! Il fait par un arrêt couronner son forfait ! Et, non content encore du tort que l’on me fait, Il court parmi le monde un livre abominable, Et de qui la lecture est même condamnable ; Un livre à mériter la dernière rigueur, Dont le fourbe a le front de me faire l'auteur ! Et là-dessus on voit Oronte qui murmure, Et tâche méchamment d’appuyer l’imposture ! Lui qui d’un honnête homme à la cour tient le rang, À qui je n’ai rien fait qu’être sincère et franc, Qui me vient, malgré moi, d’une ardeur empressée, Sur des vers qu’il a faits demander ma pensée ; Et parce que j’en use avec honnêteté, Et ne le veux trahir, lui, ni la vérité, Il aide à m’accabler d’un crime imaginaire ! Le voilà devenu mon plus grand adversaire ! Et jamais de son cœur je n’aurai de pardon, Pour n’avoir pas trouvé que son sonnet fût bon ! Et les hommes, morbleu ! sont faits de cette sorte ! C’est à ces actions que la gloire les porte ! Voilà la bonne foi, le zèle vertueux, La justice et l’honneur que l’on trouve chez eux ! Non, non, c’est trop souffrir les chagrins qu’on nous forge. Tirons-nous de ce bois et de ce coupe-gorge. Puisque entre humains ainsi vous vivez en vrais loups, Traîtres ! vous ne m’aurez de ma vie avec vous. |
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