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Titre :La sieste, scène militaire
Interprète(s) :Anonyme(s) ou interprète(s) non identifié(s)
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Cylindre
Format :Lioret n°3 (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Lioret
Date de l'enregistrement :1895-1900
Instruments :diction
Couleur de la pâte :blanc
État :bon
Vitesse (tours/minute) :100
Matériel employé au transfert :Archéophone
Date du transfert :28-12-1998
Commentaires :Texte du contenu ci-joint. Le colonel Ronchonnot apparaît pour la première fois dans le périodique éponyme, de Gustave Frison : "Les Aventures du Colonel Ronchonot, brochure illustrée paraissant le samedi", entre 1884 et 1939. Henri Lioret n'a jamais eu la maîtrise technique de son propre brevet consacré au moulage et à la duplication des cylindres, c'est pourquoi on ne trouve jamais deux exemplaires de la même session d'enregistrement chez Lioret. Voir à ce propos : Henri Chamoux, La diffusion de l'enregistrement sonore en France à la Belle Époque, 2015, pages 204 à 214 du pdf. Etiquette bleue
Texte du contenu :La sieste ; scène militaire


Le colonel Ronchonot et l' commandant Dumiel sont assis à la terrasse du café.
Le colonel, s'adressant au commandant :
- Voyez-vous, commandant, vous êtes trop sévère avec vos hommes, avec votre vilain caractère, votre emportement.
- Pourtant, colonel, tout l' monde dit que…
- Toulmonde, Toutlmonde, c'est un idiot, Toulmonde ! Faut pas vous fier comme ça au premier v'nu. J' suis pas un imbécile, moi. Vous entendez c' que j' vous parle ? J' suis pas une gourde !
- Mon colonel, j'ai trop d' respect…
- Pas tant d' respect, commandant, et tâchez d' moins vous emballer. D'abord, voyons, qu'est-c' qu'y avait aujourd'hui comme service ?
- Il y avait marche. C'était au rapport.
- Rapport, rapport, faites-m'en
- Vous savez bien, l' rapport, c'était pour voir si…
- Et où êtes-vous allés ?
- Nous sommes allés à… tout près de… en fin d' compte, à…
- C'est trop loin, ça, commandant, beaucoup trop loin ! ça fatigue les hommes. La marche, c'est très bon mais faut pas en abuser.
- Pourtant, colonel, c'est vous qui avez donné l'itinéraire.
- Mais j' sais bien, scrognongneu, qu' c'est moi qui ai donné l'iti… l'itiltititi… enfin, l' machin, quoi ! C'était pas une raison. Et dès qu'ils ont été rentrés, je suppose, vous leur avez donné du r'pos.
- Naturell'ment
- Quoi, naturell'ment ? Qu' signifie ça, commandant ? N'aurait plus manqué qu' ça qu' vous les fassiez pas r'poser, ces pauvres bougres !

À c' moment passe le caporal Cadècheveux. Le colonel l'appelle :
- Caporal !
- Mon colonel ?
- Vous avez été à la marche aujourd'hui ?
- Oui, mon colonel
- C'est très bien. Et les hommes de votre escouade, qu'est-c' qu'i's font ?
- Mon colonel, ils font la sieste
- La sieste ? Qu'est-c'est qu' ça ? Tenez, commandant, voilà des lascars qui sont éreintés par la marche et sont encore obligés d' faire la sieste ! C'est inconcevable ! Comprenez bien, c'est arbitraire ! Caporal, allez vite au pas gymnastique dire à vos hommes qu'ils s'arrêtent de faire la sieste et que j' leur donne repos jusqu'à d'main au réveil. Allez, rompez, plus vite que ça, scrognongneu ! vous entendez là, ha !

(Ah ! très bien, bravo !)



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