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Titre : | La Haine |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Sardou, Victorien |
Interprète(s) : | Sardou, Victorien |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | ![]() |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 27 cm aiguille (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Fonotipia |
Numéro de catalogue : | 39171 |
Numéro de matrice : | xPh632 |
Date de l'enregistrement : | 1905 |
Vitesse (tours/minute) : | 78t |
Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012 |
Date du transfert : | 05-04-2009 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Pièce de théâtre. Sienne, 1369, Guelfes et Gibelins se battent pour le pouvoir. Le palais Saracini est en feu. Cordelia en revient, vivante, mais annonce à ses frères, Ercole et Giugurta, ainsi qu'à sa nourrice, qu'elle vient d'être violée par un homme dont elle n'a mémoire que de sa voix… |
Texte du contenu : | La haine, drame en cinq actes et huit tableaux de Victorien Sardou, musique de Jacques Offenbach, représenté pour la première fois, à Paris, au théâtre de la Gaîté, le 3 décembre 1874.
Acte 2, scène 4 Cordelia : Ne me touchez pas !... Ne me regardez pas, si vous ne voulez pas que la force me manque ! Laissez-moi parler, sans m’interrompre... au hasard... comme je pourrai ! Et faites que j’oublie que vous êtes la, et que c’est de moi que je parle ! Ils avaient envahi la place et criaient : « — Nous voulons passer. Fais lever la herse ! » — Et je répondais, moi : « — Non, je ne la lèverai pas ! » — Et plus ils menaçaient, plus je répétais : « — Non, non, vous ne passerez pas ! » — Alors, ils ont commencé l’attaque. Comment ils ont forcé l’entrée du palais, Dieu le sait... lui qui l’a permis !... — Mais subitement je sens une main qui s’abat là, sur mon cou, comme la griffe d’un tigre, tandis que l’autre main m’entraîne à la fenêtre, en me tordant le bras ! Sur la place toute rouge... je les vois, je les entends hurler : « — Jette-nous-la, jette ! » — À quoi l’homme répond : « — Non, ce n’est pas assez pour elle de la mort ! » — Puis, je ne vois plus, je n’entends plus... Sa main m’étouffe — Il me rejette dans sa chambre...* Alors, je me débats ! je crie ! je frappe ! je me dégage enfin, et me crois sauvée !... Mais l’implacable main me ramène... de mes cheveux tordus me fait un bâillon, et, suffoquée, je me sens mourir... et je tombe ! Quand mes yeux se sont rouverts, j’étais seule ! L’incendie rampait déjà aux murs de la chambre !... Folle d’épouvante, je me suis enfuie ! (Debout.) Oui, cette mort qui venait généreusement à moi, je l’ai repoussée... et je me suis sauvée lâchement, stupidement !... Au lieu d’y voler à ces flammes libératrices... et d’y brûler toute ma honte ! Mais ce misérable enfin, quel est-il ? Mais quand je vous dis que je ne sais rien de lui, rien, et que par les rues, tout à l’heure, pleines de ces bandits, je n’en voyais pas un, sans me dire : « — C’est peut-être celui-là ! » Une horreur de plus ! Puisque ce n’est personne, c’est le premier venu... n’importe qui... tout le monde ! Mère du Christ !... il y a dans cette ville l'homme qui m’a faite victime d’une telle infamie !... et à toute heure ce misérable renouvelle encore son ouvrage, par le souvenir qu’il m'en laisse et par celui qu’il m’en impose !... et cet être-là vit encore... il respire ?... il me voit ?... Je ne veux pas, moi, être toujours, toujours à cet homme !... Je veux qu’on le trouve !... qu’on le tue ! qu’on le broie !... qu’on l’anéantisse !... Et qu’il ne reste rien de lui, rien ! rien !... que son âme pour l’enfer !... Et c’est encore une malédiction, qu’on ne puisse pas l’exterminer avec le reste ! * Le texte original : Il me rejette dans dans ma chambre... La pièce complète sur : https://fr.m.wikisource.org/wiki/La_Haine_(Sardou)/Texte_entier Autour de la pièce : |
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