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Titre : | Etre légume |
Interprète(s) : | Dranem |
Genre : | Café-concert |
Fichier audio : | |
Support d'enregistrement : | Cylindre |
Format : | Standard (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Edison |
Numéro de catalogue : | 17805 |
Date de l'enregistrement : | 1906-sept. c. |
Couleur de la pâte : | noir moulé |
État : | bon |
Vitesse (tours/minute) : | 160 |
Matériel employé au transfert : | Archéophone |
Date du transfert : | 08-11-2009 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. |
Texte du contenu : | Être légume
sur disque APGA [variantes sur cylindre Edison]: Annonce : Être légume, poésie oléagineuse dite par Dranem Vraiment, la nature est mal faite Les légumes sont plus heureux qu' nous Les carottes, y a rien d' plus bête [Une carotte, y a rien d' plus bête] Eh ben, y a pas, ça m' rend jaloux Pour leur fricot, les jeunes, les vieilles S'en vont les ach'ter au marché Tandis qu' moi, i' faut qu' je paye Quand près d'une femme j' veux fricoter Ah ! ce s'rait l' rêve d'être carotte Pour rien, j' leur propos'rais la botte Et les salsifis, ah ! quelles truffes C'en est une vraie dégoûtation I's peuvent même pas s' gratter, les mufles I's sont feignants comme des cochons C'est ma bonne, une fille sans astuce Qu'est forcée d'aller les racler Tandis qu' moi, quand j'ai des puces Y a pas d' danger qu'elle vienne m'aider Ah ! ce s'rait l' rêve d'être salsifis P't-être qu'elle viendrait m' gratter aussi Et les m'lons, i's en ont une couche Eh ben, vous voyez, ça n' fait rien Les dames portées sur la bouche Pour eux ont toujours un pépin Quand elles veulent s'en payer une tranche Afin d' voir s'ils ont bon goût Elles les r'niflent et dans leurs mains blanches Elles les retournent sens d'ssus d'ssous Ah ! quel rêve d'être melon, pour sûr Elles m' tât'raient pour voir si j' suis mûr Et l'artichaut en vinaigrette Les dames se partagent ses faveurs Elles lui font faire une p'tite trempette Elles s'en régalent avec bonheur Si elles le veulent chaud, c'est encor pire [Le veulent-elles chaud, c'est encor pire] Elles mettent de l'eau tiède dans un bain [Elles le mettent dans un bassin] Et puis au moment d' le faire cuire Elles lui r'trempent le fond dans un bain [Elles leur trempent le fond dans un bain] Ah ! ce s'rait l' rêve d'être artichaut J'aurais l' cœur froid et l' derrière chaud [J'aurais l' cœur frais, l' derrière chaud] Quand j' pense au bonheur des salades Ça m' fait passer en pâmoison Rien qu' d'y penser, j'en suis malade Sur ma tête se r'dresse mon cresson Et c' sale pissenlit qui s' vautre Sur sa paille sans s' déranger I' pourrait pas faire comme un autre Quand il a envie d' pissenler ? Ah ! ce s'rait l' rêve d'être pissenlit Pas besoin d' se r'lever la nuit, quoi, hé |
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