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Création : Juliette Simon-Girard dans le rôle de Serpolette (1877 au Théâtre des Folies-Dramatiques) - Paroles : Clairville, Charles Gabet - Musique : Jules Massenet - Éditeur : C. Joubert, Paris
TOUTES LES FEMMES
Oui, nous devons faire taire
Cette langue de vipère
Qui, sans cesse, déblatère
Heureuse de ses excès,
À cœur joie elle s’en donne,
Elle n’épargne personne.
Et, comme un bourdon, bourdonne
Rien ne l'arrête jamais !
SERPOLETTE
Vous ne me ferez pas taire
Vous ne me ferez pas taire
En dépit de la colère
Qui, toutes, vous exaspère.
Je veux, moi, qui vous connais.
Ici, n’épargner personne.
Car je ne suis pas poltronne.
Et, comme rien ne m’étonne.
Rien ne m'effraie jamais.
Et comme rien, rien ne m'étonne
Vous ne me ferez pas taire
En dépit de la colère
TOUTES LES FEMMES
Oui, nous devons faire taire
Cette langue de vipère
Qui, sans cesse, déblatère
Heureuse de ses excès,
À cœur joie elle s’en donne,
Elle n’épargne personne.
Et, comme un bourdon, bourdonne
Rien ne l'arrête jamais !
Oui, nous devons faire taire
Cette langue de vipère
Oui, nous devons faire taire
Cette langue de vipère
LES HOMMES
Disputez-vous, battez-vous,
Nous allons compter les coups
LES MÊMES, LE TABELLION, GRIPPARDIN, FOUINARD
Silence !
LE TABELLION
Un semblable tapage,
Quand il faut se rendre au bailliage
Pour le cortège triomphal.
Qui, du marché, doit donner le signal
TOUS
Oui, nous savons que c’est l'usage
Et qu’un cortège triomphal
Du marché donne le signal.
REPRISE DU CHŒUR D’INTRODUCTION
Car le marché de Corneville
Peut lui seul enrichir la ville.
Allez, marchez ! allez, marchez !
Vous y trouv’rez c' que vous voudrez.