Romance créée par Antoine Brun au Chat Noir en 1895
Paroles : Maurice de Féraudy - Musique : Justin Clérice - Éditeur : Georges Ondet - Paris (1895)- reprise : Fragson, Mercadier
Quand elle est venue au pays
Les yeux tirés, les traits pâlis
Pour se guérir, je me rappelle
Comme elle était folle des fleurs
Les cueillant de mille couleurs
J’ai tondu mon jardin pour elle
Et, dans un doux enivrement
Nous avons vécu follement
Je la voulais encor plus belle
Plus heureuse. Aussi sans compter
Et rien que pour la contenter
J’ai semé mon argent pour elle
Et quand la misère a frappé
Alors dame ! elle m’a trompé
Sans méchanceté, la cruelle !
J’ai tout fait pour la conserver
Elle a fini par se sauver
J’ai donné tout mon cœur pour elle
Et me voici triste, indigent
Sans fleurs, sans mère, sans argent
Et sans cœur, car il n’a plus d’ailes
Je suis tout à fait malheureux
Eh bien ! Pour moi le plus affreux
C’est que je suis surtout sans elle