Paroles : Bertal, Maubon. Musique : Emile Spencer - Éditeur : Auguste Bosc - Paris 1913
version Fragson :
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Un jeune homme emboîtant l' pas
D'une midinette
Lui dit : Voulez-vous-t-y pas
Qu'on fasse causette ?
Comme il lui prenait le bras
Le pauvre petit ange
En se débattant glissa
Sur une p'lure d'orange
L' jeune homme, malicieus'ment
Lui dit tout en la relevant :
{Refrain :}
Asseyez-vous, ça va s' passer
Sur cette terre
Faut pas s'en faire
Ah ah, ça vaut mieux qu'une jambe de cassée
Asseyez-vous, ça va s' passer
Vous souffrez, j' vais vous masser
Ma petite chérie
Dans c' quartier, c'est insensé
N'y a pas d' massagerie
Chez vous on sera si bien
Pour r'mettre tout en place
J' vais vous coucher, mon chien-chien
On dit qu' les lits massent
Mais elle dit : J' la connais
Me masser a rien-rien fait
{Refrain :}
Asseyez-vous, ça va s' passer
C' qui vous taquine
Oui, je l' devine
Ah ah, c'est d' voir que je n' peux plus marcher
Asseyez-vous, ça va s' passer
Elle sut si bien résister
Pendant leur fleurtage
Qu' dans l' mois, quelle rapidité
Eut lieu le mariage
Et l' soir à l'heure de tirer
La sonnette d'alarme
La pauvrette, l'air pénétré
Cria, toute en larmes
Maman ! mais lui, tout bas
Lui dit : N' la dérange donc pas
{Refrain :}
Assieds-toi donc, ça va s' passer
Enfin, mignonne
Tu t'émotionnes
Ah ah, ta mère sait bien c' qui y a d' cassé
Assieds-toi donc, ça va s' passer
Au bout d' trois mois d'anxiété
S' produisit un drame
Le pauvre mari dut chercher
Viv'ment la sage-femme
Puis il dit à sa moitié :
C'est trop d'impudence
Ce p'tit gosse vient d'arriver
Six mois à l'avance
J' suis sûr qu'il n'est pas d' moi
Elle répondit : Calme-toi…
{Refrain :}
Assieds-toi donc, ça va s' passer
T'es p't-être pas l' père
Qué qu' ça peut faire ?
Ah ah, ton tour viendra, faut pas t' placer
T'as toute la vie pour t' rattraper
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version Charlus :
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Un jeune homme emboîtant l' pas
D'une midinette
Lui dit : Voulez-vous-t-y pas
Qu'on fasse causette ?
Voulant lui prendre le bras
La petite brunette
En se débattant glissa
Sur une ciboulette
L' jeune homme, malicieus'ment
Lui dit tout en la r'luquant :
{Refrain :}
Asseyez-vous, ça va s' passer
Sur cette terre
Faut pas s'en faire
Ah ah, ça vaut mieux qu'une jambe de cassée
Asseyez-vous, ça va s' passer
J' vois qu' vous n' pouvez pas marcher
Dit-il à la belle
En sapin caoutchouté
Il monte avec elle
Dans l' fiacre, elle dit : Vous froissez
Ma ch'mise de dentelle
J' vous en prie, monsieur, lâchez
L' bouton d' ma jarr'telle
C'est un cadeau d' maman
L' jeune homme dit en la narguant :
{Refrain :}
Asseyez-vous, ça va s' passer
Madame votr' mère
N'a rien à faire
Ah ah, ça vaut mieux qu'une jambe de cassée
Asseyez-vous, ça va s' passer
Elle sut si bien résister
Pendant leur fleurtage
Qu' dans l' mois, quelle rapidité
Eut lieu le mariage
L' soir d' la solennité
À l'heure du tirage
D' la loterie d'intimité
Où l' mari s'engage
Elle s'écria : Maman !
Il lui dit : Te frappe pas tant
{Refrain :}
Assieds-toi donc, ça va s' passer
Madame ta mère
N'a rien à faire
Ah ah, ça vaut mieux qu'une jambe de cassée
Assieds-toi donc, ça va s' passer
Au bout d'un mois d'anxiété
S' produisit un drame
Le pauvre mari dut chercher
Viv'ment la sage-femme
Puis il dit : Ce p'tit salé
N'est pas d' moi, madame
Je crois que vous attigez
Un peu la cabane
Elle lui dit : Mon p'tit chou
T'as pas lieu d'être jaloux
{Refrain :}
Assieds-toi donc, ça va s' passer
T'es p't-être pas l' père
Qué qu' ça peut faire ?
Ah ah, ça vaut mieux qu'une jambe de cassée
T'as toute la vie pour t' rattraper