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Titre :Souvenir de collage
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Fragson, Harry ; Teddy
Interprète(s) :Fragson, Harry
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :29 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de catalogue :3231
Numéro de matrice :14375-bc x2810
Date de l'enregistrement :1904-08-xx
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :90
Matériel employé au transfert :Garrard 401, SME 3012, pointe 3,3ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :04-06-2010
Commentaires :Texte du contenu ci-joint.
Texte du contenu :Souvenir de collage

Paroles : Teddy - Musique : Fragson - Éditeur : Aux répertoires réunis - Maurel - Paris (1903)


T’es d’l’Académie !… Dans la gloire tu t’vautres !…
Moi, j’suis grande cocotte… j’suis célèbre aussi
On a son portrait à côté l’un d’l’autre
Chez tous les marchands d’la rue d’Rivoli !…
V’là c’qu’on est dev’nu. Mon vieux, que t’en semble ?
Chacun dans son genre on a fait son ch’min
Maint’nant qu’on est riche, blaguons donc un brin
Sur ces jours d’amour qu’on s’offrit ensemble !…

Tes rev’nus, mon gosse, étaient plutôt minces
Et comme moi j’n’avais ni maisons, ni parcs
J’connaissais un vieux… monsieur d’la province…
C’était une rude corde à notre petit arc
Avant ses visites (maint’nant que t’en semble ?)
Afin qu’avec lui je sois en carton
Tu m’vannais toujours par sage précaution
Dans les jours d’amour qu’on s’offrit ensemble

Dans ses bras j’gagnais ma p’tite existence
Une fois par semaine. Toi, pendant c’temps-là
Pleurant d’jalousie, tu f’sais des romances
Où tu m’app’lais : Ange !… mon pauvre petit gâs !
C’que c’est loin tout ça, dis, vieux, que t’en semble ?
Bah ! c’était l’bon temps car, chose rare, vois-tu
Tu savais au moins quand t’étais cocu
Dans les jours d’amour qu’on s’offrit ensemble

Et après dix ans, faut qu’je r’voie ta tête
T’es gros et t’es gras !… T’as un air enflé !…
Et parait qu’dans l’monde, on t’appelle poète…
Tu m’as plutôt l’air d’un grand épicier !…
Ah ! quelle belle paire de joues !… Dis, vieux, que t’en semble ?
Aussi, mon coco, si tu veux r’marcher
Avec ta bonne poire il faudra casquer !…
Dame ! qu’est-ce que tu veux ?… on n’est plus ensemble !



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