Paroles : Ferdinand-Louis Bénech, René Champigny - Musique : Roger Guttinger - Éditeur : L. Maurel, Paris (1907)
On m'a trouvé dans une carrière
J'ai jamais connu ma maman
Elle n'a jamais connu mon père
V'là tout c' que j' sais sur mes parents
Je sors d'un trou-trou-trou
Je sors d'un trou-trou-trou
Troulalahitou !
J'épouse une veuve inconsolée
Mais l' soir du mariage, quel souci !
Ma femme ayant été grêlée
J'ai rien pu trouver dans mon lit
Y avait qu' des trous-trous-trous
Y avait qu' des trous-trous-trous
Troulalahitou !
Quand d' la colique on est victime
À Paris, faut des argents fous
L'autre soir, on m'a pris quinze centimes
Moi, j'en ai bien pris pour cent sous
J'ai chu dans l' trou-trou-trou
J'ai chu dans l' trou-trou-trou
Troulalahitou !
Chez nous, quand on mange du gruyère
Toute la famille peut s' régaler
Je donne la croûte à ma belle-mère
Et le fromage à ma moitié
Moi, j' bouffe les trous-trous-trous
Moi, j' bouffe les trous-trous-trous
Troulalahitou !
Quand dans l' fond percé d' votre culotte
Quelqu'un vous donne un coup d' soulier
Au lieu d' lui flanquer des calottes
Dépêchez-vous de l' remercier
Ça bouche un trou-trou-trou
Ça bouche un trou-trou-trou
Troulalahitou !
Si ma chansonnette est divine
C'est qu' pour faire ces vers saisissants
J'ai bu quinze verres de grenadine
Et puis j'ai mis d' l'amer dedans
Je soigne mon trou-trou-trou
Je soigne mon trou-trou-trou
Troulalahitou !