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Titre : | Sa petite personne, satire politique |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Berniaux, Désiré |
Interprète(s) : | Zip, M. [Léopold Postieau] |
Genre : | Café-concert |
Fichier audio : | |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 25 cm aiguille (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Zonophone (Gramophone) |
Numéro de catalogue : | x282066II |
Numéro de matrice : | 14533u |
Date de l'enregistrement : | 1909-04-05 |
État : | Exc++ |
Vitesse (tours/minute) : | 76,9 |
Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe 2,0ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 4kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss |
Date du transfert : | 26-05-2011 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Satire politique. Sur Armand Fallières, homme politique, président de la République. Sur son escorte, son poids, obésité, embonpoint. 'On croirait entrer à l'hôtel des ventres' |
Texte du contenu : | Sa petite personne
En fait d' président, cette fois Nous avons un homme de poids Et l'on peut dire que Fallières Ne fait rien à la légère Mieux que le grand roi Il peut affirmer "Le tas, c'est moi" N'y a guère d' chef d'État Qui ait les dimensions qu'il a L'un pèse très lourd, l'autre pèse très peu Dame, chacun pèse comme il peut Mais notre président a des dimensions extraordinaires Il fallut, dit-on, doubler son escorte militaire Un seul escadron n' pouvait arriver À bien l'entourer Tant elle est mignonne Sa petite personne C'est un esprit cultivé Qui se passionne, c'est forcé Pour toutes les choses de l'art De plus, un joyeux gaillard Un soir qu'on dansait À l'Élysée, il s' mit, tout guilleret À danser aussi Or, à cet instant précis Les baromètres enregistrèrent Des secousses de tremblement d' terre Pour douze cent mille balles qu'il nous coûte par an C'est une bonne affaire, on n' le paie vraiment Pas ce qu'il vaut car la graisse est chère Quand on va chez lui, on croirait qu'on entre À l'Hôtel des Ventres Tant elle est mignonne Sa petite personne Quand à Nice il dut aller On parla de l'envoyer En passant dire deux mots Au prince de Monaco La Principauté déclarait Qu' cette visite l'eût comblée Mais on hésitait S' demandant si l'on pourrait Dans c' pays trop p'tit faire rentrer Notre président tout entier Ça n' le surprit pas, rien ne l'épate plus C' bon monsieur Fallières, pourtant lui qu'a vu Tant de choses au cours de sa carrière Paraît qu'il n' peut plus voir à l'occasion Son p'tit Loupillon Tant elle bedonne Sa petite personne |
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