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Titre : | Une soirée gastronomusicale ou Le Crépuscule des Dieux |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Lemercier, eugène ; Deyrmon, Jean |
Interprète(s) : | Zip, M. [Léopold Postieau] |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | ![]() |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 30 cm aiguille (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Zonophone (Gramophone) |
Numéro de catalogue : | Z82016 |
Numéro de matrice : | 0980v |
Date de l'enregistrement : | 1909-04-14 |
État : | Exc+ |
Vitesse (tours/minute) : | 78 |
Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe 2,0ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe Westrex, passe-bas, Cedar X declick, decrackle, dehiss |
Date du transfert : | 08-06-2010 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. |
Texte du contenu : | Une soirée gastronomusicale
Création : Deyrmon (1908 ou 1909 à la Boîte à Fursy) sur l'air de Le double suicide Paroles : Jean Deyrmon - Musique : Eugène Lemercier - Éditeur : Louis Tournayre La direction de l'Opéra Voulant faire des affaires Donnait l'autre jour un grand gala Musicoculinaire On jouait L' crépuscule des dieux C'est pas d' l'opéra-bouffe C'est quelque chose de bien plus curieux : L'opéra où l'on bouffe L'Opéra, ce jour, était plein Des gal'ries au parterre Y avait qu'une loge où y avait rien C'était celle de Fallières Son absence avait une raison Que tout le monde s'explique : Faut pas jouer une exécution Même d'un morceau d' musique À six heures cinq exactement V'là l' boucan qui commence Chanteurs, choristes et figurants Tout ça hurle en cadence Y avait même un ch'val avec eux I' n' chantait pas, bien sûr-e I' s' contentait avec sa queue De battre la mesure Y avait deux heures que ça durait V'là qu'on ouvre les portes Une heure d'arrêt, messieurs, buffet ! Crie l'ouvreuse d'une voix forte Puis les cors jouent avec éclat C't air qui nous remplit d'aise : C'est pas d' la soupe, c'est du rata D' la musique bien française On servit un menu choisi D'une façon très habile Potage aux pointes d'arpège exquis Puis des sourdines à l'huile Comme poisson, des sol et des ré Comme vin, du vin tonique Filets de voix puis flageolets Bref, un m'nu en musique Soudain, m'sieur Lagarde qui mangeait Une énorme côt'lette Pâlit et dit : J' sais pas c' que j'ai J' voudrais bien une cuvette - Ah ! lui dit Messager tout bas Vous perdez la cervelle Lagarde meurt et ne rend pas Souffrez que j' vous l' rappelle Quand on eut bien mangé, bien bu Et aussi fait l' contraire Fallut se r'coller par là-d'ssus Trois heures de Wagner-e Aussi tout l' monde disait : Vraiment Messager n'est pas bête Mais s'il faisait que l' restaurant I' s'rait encor plus chouette Pour sortir, j' prends mon pardessus Puis, à l'ouvreuse amène J' dis : Que d'vient le ch'val du début ? On n' l'a plus r'vu en scène Hé, m' répond-elle, s'il ne paraît Pas dans les derniers actes C'est qu'au buffet on vous l'a fait Manger pendant l'entracte Enfin, dans tout ça, le plus clair C'est qu'à manger si vite Et à me bourrer de Wagner J'ai chopé une gastrite Maint'nant, va me falloir aller Voir, pour calmer ma peine Un de ces docteurs qui soignent les Maladies wagnériennes |
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