Paroles : Albert Deligny, Jules Combe - Musique : Gaston Maquis
Vous en souvient-il, vous passiez
Portant un bouquet d'églantine
En des manières enfantines
Coquette, vous me refusiez
Quand, pour le saisir, insistant
En un très rapide passage
Ma bouche sur votre visage
Se posa pour un seul instant
C'est depuis ce jour-là
Que je vous aimais tant
Ce n'était qu'un baiser timide, involontaire
Qui de mon cœur disait le feu, l'humble prière
Et qui disait aussi combien vous m'étiez chère
Ce n'était qu'un baiser mais c'était un aveu
Mais bientôt l'amour vous lassa
Il resta simple mensonge
Et mon bonheur devint un songe
Que votre froideur effaça
Je l'ai compris dans l'affreux soir
Où vous m'avez donné, contrainte
Un baiser qui n'était que feinte
Sans même me dire au revoir
Et depuis ce jour-là
J'ai perdu tout espoir
Car c'était le baiser qu'on donne avec tristesse
À l'homme qui n'est pas plus que fatigue et blesse (?)
Et c'est pourquoi, depuis, je souffre en ma détresse
C'était bien un baiser, mais un baiser d'adieu