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Création : Anna Thibaud (1902) - reprises : Mlle Stelly, Giselle, Line Deviène, Perval, Courtade, Rosette Guy, Odette Barancey - Paroles et musique : Paul Marinier - Éditeur : Rouart, Lerolle et Cie (1902)
À présent qu’t’es vieux, qu’t’en as eu plus d’une
Que t’es fatigué, qu’tu t’en aperçois
Tu voudrais, mon cher, r’prendre la vie commune
Et recommencer l’roman d’autrefois
Tout ça c’est très bien, ça m’paraît très sage
Et ta p’tite santé s’en trouv’rait bien mieux
Du diable, d’ailleurs c’est assez l’usage
Et tu t’fais ermite à présent qu’t’es vieux.
Ma cuisine jadis te paraissant fade
T’as été manger chez tous tes amis
Mais à présent qu’t’as l’estomac malade
Un p’tit ordinaire te s’ra seul permis
Oui, mais c’t état d’choses ne m’paraît pas juste,
Si tu t’es ruiné l’appétit, grands dieux !
Moi, j’ai conservé le mien très robuste
J’voudrais pas jeûner à présent qu’t’es vieux.
Dans l’temps où t’avais les jarrets solides
Pour d’autres victoires tu m’as plantée là
Maint’nant qu’tu t’sens mûr pour les invalides
Tu t’dis : De c’qui reste, celle-là s’content’ra
Vois-tu la valeur qui fait les conquêtes
Ça s’en va toujours en même temps qu’les ch’veux
Et si j’en juge par c’qui t’reste sur la tête
Oh ! oh ! j' sens qu' t’es rudement rangé à présent qu’t’es vieux