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Titre : | Le coffret |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Privas, Xavier |
Interprète(s) : | Privas, Xavier |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | ![]() |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 27 cm aiguille (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | APGA |
Numéro de catalogue : | 1420 |
Numéro de matrice : | A |
Date de l'enregistrement : | 1906-12 |
Vitesse (tours/minute) : | 86 |
Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe 2,3ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas, Cedar X declick, decrackle |
Date du transfert : | 12-06-2010 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. |
Texte du contenu : | Le coffret
in Chansons chimériques, intitulé Fête des morts - Éditeur : Manuel, Paris Au fond d'un vieux coffret empli De dépouilles de toutes sortes J'ai saintement enseveli Les restes de mes amours mortes Et, par an, je consacre un jour Selon les rites de l’Église À solenniser à ma guise La fête des morts de l'amour Et solitaire en mon logis Devant mon vieux coffret que j'ouvre Tombeau des amoureux débris Pieusement je me découvre Puis, de mes pleurs prompts à jaillir Dévotieusement j'arrose L'étroite fosse où je dépose Les pâles fleurs du souvenir Hier j'ai rempli ce doux devoir Et j'ai vu dans leur sépulture Le plus vieux blanc, le moins vieux noir Deux gants de petite pointure Et tristement j'ai revécu En quelques trop brèves minutes Tout un temps d'amoureuses luttes Où l'amour est tombé vaincu Et le gant blanc m'a rappelé L'aube blanche de la journée Où les sens pris, le cœur troublé La plus chère à moi s'est donnée Et, chose étrange, il m'a semblé Que la main de cette maîtresse Frôlait, frôlait d'une caresse Mon visage de pleurs voilé Et le gant noir m'a rappelé La nuit où, prenant sa volée Les sens brisés, le cœur brûlé La plus chère s'en est allée Et, chose étrange, il m'a semblé Que la main de cette maîtresse Comme en des griffes de tigresse Broyait mon cœur inconsolé Et j'ai fermé mon vieux coffret Plein des reliques des absentes, Songeant que tout est fait, défait Par d'autres mains toutes-puissantes Les mains pesantes des destins Tantôt douces, tantôt cruelles Qui tirent, cassent les ficelles Dont les hommes sont les pantins. |
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