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Titre :Voyage en Italie
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Spencer, Émile ; Queyriaux, Antoine
Interprète(s) :Caudieux, Albert
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :27 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :APGA
Numéro de catalogue :1606
Date de l'enregistrement :1907
Instruments :orchestre acc.
État :Exc++, rumble au début
Vitesse (tours/minute) :78
Matériel employé au transfert :Garrard 401, SME 3012, pointe 2,8ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 5kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :03-08-2010
Commentaires :Texte du contenu ci-joint.
Texte du contenu :Voyage en Italie

Paroles : Antoine Queyriaux - Musique : Émile Spencer - Éditeur : Émile Benoit - Paris (1888)


Je possède une femme poétique
Son bonheur est de voyager
J'avoue être un homme prosaïque
Puis j' n'aime pas à me déranger
Dernièr'ment, elle eut une envie
Qui me rendit bien malheureux
Elle me dit : J' veux voir l'Italie
Là nous pourrons rêver tous deux

Le lend'main, aussitôt l'aurore
Nous partîmes incognito
En route, elle me dit : Théodore
Tu m' f'ras voir les bords du Pô

Du Pô ? t'en parles avec aisance
Lui dis-je, mais auparavant
Nous visit'rons Rome et Florence
Non, dit-elle en souriant
Il y fait chaud, c'est une étuve
Je n'éprouv'rai pas d'émotion
Allons plutôt voir le Vésuve
Il doit être en éruption

À quoi bon, dis-je, nous mettre en nage ?
Près du Vésuve, il fait très chaud
Tu rafraîchiras ton visage
Assise sur les bords du Pô

Nous arrivons, vite je l'amène
Près du fleuve tant désiré
J' dis à ma femme : J' trouve le Pô terne
E' m' répond : Je l' trouve azuré
Théodore, je voudrais bien faire
Une petite prom'nade en bateau
Prenons cette barque, v'là notre affaire
Elle me dit quand nous fûmes sur l'eau :

Ah ! j'ai des extases dans l'âme
J' suis ta Juliette, mon Roméo
Au bout d' deux heures, j' lui dis : Ma femme
Vas-tu rester longtemps su' l' Pô ?

Elle se lève et me dit, furieuse :
Théodore, tu n' me comprends pas
Moi, j' suis d'une nature rêveuse
Mais toi, jamais tu n' le seras
Rentrons s'il le faut, je suis prête
Mais elle trébuche en disant c'la
Et dans le fleuve pique une tête
Heureus'ment que j'étais là !

Je plonge, l'attrape par une épaule
Su' l' bord j' la ramène aussitôt
Elle me dit : J' t'assure qu' c'est pas drôle
De barboter dans l' fond du Pô

J' lui dis : Partons, assez d' voyages
Cela t'émotionne trop
Allons, viv'ment plions bagages
À Paris rentrons au galop
D'puis not' retour je me tourmente
Hélas ! ma femme songe toujours
Au fleuve, à son eau transparente
J' crains d'y r'tourner dans quelques jours

D' voyager elle n'est pas guérie
La nuit, elle s'éveille en sursaut
Elle rêve de l'Italie
Elle se croit toujours sur le Pô !



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