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Titre : | Monsieur Finécoute est cambriolé face 3 - Cinzano | ||
Interprète(s) : | Souplex, Raymond | ||
Fichier audio : | |||
Photo(s) : |
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Support d'enregistrement : | Disque | ||
Format : | 25 cm aiguille (enregistrement électrique) | ||
Lieu d'enregistrement : | Paris, France | ||
Marque de fabrique, label : | Foniric 22 rue Bayard Paris 8e. Disque Simplat brevet S.G.D.G. Marque déposée, fabriqué en Hollande | ||
Instruments : | piano acc. | ||
État : | montage, exc++ | ||
Vitesse (tours/minute) : | 78 | ||
Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe 78 Ortofon, Elberg MD12 : courbe Columbia, passe-bas, Cedar X declick, decrackle, dehiss | ||
Date du transfert : | 07-08-2010 | ||
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Glass base - disque en verre laqué noir, voir dernière photo | ||
Texte du contenu : | Monsieur Finécoute est cambriolé
faces 1, 2 et 3 face 1 : - Ah ! tout l' monde est là ? - Oui, oui, oui, oui… - Pour faire plaisir à Antenne, nous allons lui chanter notre petit air en l'honneur de ce bon monsieur Duveau. Alors, allons-y, hein. Ah ! comme il était beau Bon monsieur Duveau Sur cet air nouveau Chantons pour Duveau - Personne ne bouge - Deuxième couplet ! Ce joli damoiseau Était sans défaut Tirons notre chapeau D'vant monsieur Duveau - Toujours rien, mais on pourrait p't-être sonner, hein - Bien sûr - Bien sûr, oui - Troisième couplet ! C'était pas un lourdaud Et pas un badaud C'était un cerveau Bon monsieur Duveau - Mais on n' répond toujours pas, hein - Ah ! elle n'est jamais pressée d'ouvrir, celle-là, alors - Waaah waaah… - Qui est-ce qui a am'né un chien ? - Personne. Personne n'a d' chien, non ? hein ? - Waaah, waaah… - Allez, couché ! allez, couché ! - Mais non, mon cher Janvier, il n'y a pas d' chien - Waaah, waaah… - Mais alors, mais qu'est-ce qu'on entend ? - On dirait des plaintes - Il leur est peut-être arrivé quelque chose - Enfonçons la porte - Allons-y ! - Ah ! inutile, messieurs, elle est ouverte - Ah ! oh ! oh ! oh !… - Antenne bâillonnée ! - Monsieur Finécoute ligoté ! - Oh ! délivrez-moi, messieurs, délivrez-moi… Merci - Aaah aaah... - Oh ! mais il faut délivrer Antenne - Oh ! une minute ! si on lui enl... si on lui laissait son bâillon, ça nous rendrait peut-être service. - Aaah aaah… - Non, non, non, non, délivrez-la, délivrez-la - Ah ! merci - Il faut prévenir la police - Il faut appeler les pompiers - Vous avez dû être au supplice - Il était temps qu' vous arriviez - Je suis dans un triste état J'ai des bleus du haut en bas - Vous devez être jolie comme ça - Elle n'avait pas besoin d' ça - Sans mon bâillon je m' sens renaître Enfin je vais pouvoir parler - Charley avait raison peut-être On a eu tort de lui enl'ver - Qu'est-ce que je dois avoir comme bleus ! - J' vais vous les montrer, messieurs - Ah, non ! surtout pas ça, grands dieux ! - Et donnez un pot (?) dans l' gras - Ne nous faites pas voir ça ! Ne nous faites pas voir ça ! - Non, non ! surtout, surtout pas ça ! - Grâce à votre présence Je reprends confiance J' vous l'avoue entre nous J' n'étais pas fier du tout - Attachée sur ma chaise J' n'étais pas très à l'aise Si vous n'étiez pas v'nus On était bien fichus - Ah ! ah ! ah ! ah ! reprenez votre souffle - Ah ! ah ! ah ! ah ! oui, je reprends mon souffle - Oui, je reprends mon souffle - Ah ! ah ! ah ! ah ! dans cette mésaventure Que (?) de maux et blessures Vous êtes tout blafards Souffrez-vous d' quelque part ? - Dans cette mésaventure Que (? ) de maux et blessures Car vous êtes tout blafards Souffrez-vous d' quelque part ? Souffrez-vous d' quelque part ? ------------------------------- face 2 : - Ça y est, vous savez, j'ai r'gardé, j'ai des gros bleus, j' vais vous les faire voir - Oh ! non, non, hé, pas ça, pas ça, pas ça, non, ah non - Eh ben alors, j' vais aller tuer la Négresse - Restez là, restez là - Ou j' vous montre mes bleus ou j' vais tuer la Négresse - Cruelle alternative - Ne montrez rien et restez là - Je vous avais dit de lui laisser son bâillon - Monsieur Rieux, nous vous écoutons (1) - Je sais, monsieur Finécoute, que vous adorez les fables express. En voici quelques-unes que j'ai composées à votre intention et que j'ai réunies sous le titre de Chipolata. Un vigneron se maria Mais redoutant le mal insigne Qu'on appelle phylloxéra Jour et nuit, il mettait du soufre sur ses vignes Sa femme délaissée Vient de le zigouiller Moralité : Il soufrait trop, elle l'a tué S'appuyant au mur, un ivrogne Rend à la terre le bourgogne Dont il a vidé maints flacons Moralité ; C'est au pied du mur qu'on voit le Mâcon Clément Vautel à Paris-Soir (2) Avait promis une nouvelle Souffrant d'une entorse cruelle Il fut obligé de surseoir Moralité : Pas de nouvelle, bonne nouvelle À Vienne, Franz Léhar Donnait un festival Suivi d'un magnifique bal Plus d'une mère y vint briller d'un éclat rare Moralité : La mère est belle au bal Léhar L'influence des nuits sans doute étant meilleure L'agent de la rue Tombe-Issoire Ne se rend aux waters qu'à neuf heures du soir Moralité : L'agent ne fait pas de bonne heure Maurice Rostand, plein d'ardeur Grâce à son beau talent Se hisse au pavois des plus grands auteurs Avec Catherine Empereur (3) Moralité : Maurice impératrice On prétend que monsieur Tardieu Maltraitant monsieur de La Rocque A fait se mouiller bien des yeux Moralité : Touchante époque (4) Et voici la dernière : Quels sont les titres qu'en manchette Chaque matin les journaux mettent ? Un père indigne tente d'abuser d' sa fille Un diplomate se livre au trafic de l'opium Un notaire s'enfuit en emportant la caisse Un fils assomme sa mère Moralité : Il n'y a pas de moralité ------------------------- face 3 : - Et puis il avait une grande barbe qui lui descendait jusqu'au nombril - Oh ! ce devait être joli - Oh ! c'était superbe - Je pourrais peut-être me laisser pousser la barbe - Oh ! vous n'arriveriez jamais à en avoir une aussi belle. Oh ! sa barbe, oh ! oh ! oh ! sa barbe ! - Oh ! oui ! la barbe ! la barbe ! la barbe ! - Monsieur Rieux, à vous - Sa barbe !… - À la demande d'un groupe d'auditeurs qui signent : Un groupe d'anciens combattants, ce qui est une référence, compatriotes de Raymond Souplex (5), ce qui en est une autre, et à l'occasion des récentes illuminations de l'Arc de l’Étoile, j' vais vous dire un poème que j'ai écrit à propos de la flamme perpétuelle allumée sur la tombe du Soldat Inconnu. J'ai dédié ce poème, ce très court poème, à Gabriel Boissy (6) qui, vous l' savez, avait eu cette belle idée. J'ai intitulé ce poème Pourquoi cette flamme ? Parce que tous nous commencions à L’oublier ; Parce que tous nous commencions à délier Autour du Souvenir les fines bandelettes; Que l’encens était froid dans les âmes muettes… Sous l’Arche grise où coule un grand ciel automnal. Les haleurs de la gloire ont voulu ce fanal. — Pour que tout ce qui lutte et que tout ce qui vibre Connaisse le Sommet divin de la cité; Pour qu’un feu dans la nuit dise : « La voie est libre Qui vient de la Victoire et monte à la Pitié… » Pour qu’à chaque printemps, les amants pleins de fièvre, Regardant l’humble flamme au-dessus des lilas. Murmurent, l’air pensif, en séparant leurs lèvres : « Si le soir est si doux c’est parce qu’il dort là ! »… Pour que tous les bergers des troupeaux de la terre. Faisant trêve aux débats trop souvent déchaînés. Éprouvent un moment le besoin de se taire [enregistrement : Aient au moins un instant la pudeur de se taire] En voyant la lueur que fait l’Assassiné... Pour que venant du Bois ou sortant du théâtre. Les Enrichis, vautrés près des femmes en peau, Distinguent aux rayons de la lampe d’albâtre Comme un ordre formel d’enlever leur chapeau... Pour que, guidant nos pas et dissipant les voiles Sur le chemin où nous cherchons la Liberté, Ce soit le plus Obscur qui tienne la Clarté… — Pour que l’Arc-de-Triomphe, enfin, ait son Étoile ! [enregistrement : Pour que l'Arc de l’Étoile, enfin, ait son étoile] --------------------- (1) Jean Rieux, poète et chansonnier français, auteur de Pourquoi cette étoile doit briller…(1923) (2) Clément Vautel, journaliste, historien, pamphlétaire et nouvelliste français (3) Catherine Empereur, pièce en trois actes de Maurice Rostand représentée pour la première fois le 30octobre 1937 (4) François de La Rocque, homme politique français. En 1937 et 1938, ses adversaires d'extrême droite et de gauche l'accusent d'avoir accepté au temps des Croix-de-Feu les fonds secrets des gouvernements d'André Tardieu et Pierre Laval. (5) Raymond Souplex, comédien français (6) Gabriel Boissy, écrivain français |
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