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Paroles : Gaston Habrekorn, Paul Marc - Musique : Eugène Feautrier - Éditeur : G. Habrekorn, Paris (1895)
Jeannette, un jour, au bois joli
Trouve un oiseau sortant du nid
Comme elle avait grand peur du garde
Que fit la petite gaillarde ?
Elle cacha l'oiseau mignon
Bien doucement sous son jupon
- Hé, vous, la belle qui passez
D'où vient donc que vous rougissez ?
Jeannette, êtes-vous sans reproche ?
Montrez-moi vos mains et vos poches
- Monsieur le garde, je n'ai rien
Dit-elle, vous le voyez bien
- Oh ! que ces mains n'ont rien, parfait
Mais cette rondeur dans votre corset ?
- Monsieur le garde, je vous jure
Cela, c'est un fait de nature
- Eh bien, je vais m'en assurer
Avant de vous laisser passer
Rien dans l' corset, allez, c'est bon
Mais voyons donc sous le jupon
Il paraît d'un très fort volume
Tiens, mais, je sens comme de la plume
- Monsieur le garde, ce n'est pas beau
De prendre ainsi mon p'tit oiseau
Jeannette revint au logis
Pleurant ce que l'homme avait pris
Elle conta de suite à sa mère
Combien le garde était sévère
Et comme il avait sans façon
Fouillé jusque sous son jupon
Es-tu certaine, chère enfant
Que le garde soit si méchant ?
Tu peux te tromper, ma fillette
Cherche-la bien, ta petite bête
Maman ! dit-elle d'un air confus
J'en suis bien sûre, je ne l'ai plus