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Titre : | Les quatre échos |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Gerny, Ernest |
Interprète(s) : | Vaunel, Ernest Louis |
Genre : | Café-concert |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | ![]() |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 17 cm aiguille (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Zonophone international Company |
Numéro de catalogue : | 11622 |
Date de l'enregistrement : | 1902-sept.-dec. |
Instruments : | piano acc. |
État : | Exc |
Vitesse (tours/minute) : | 80 |
Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe 2,8ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas, Cedar X declick, decrackle, dehiss |
Date du transfert : | 31-10-2010 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. |
Texte du contenu : | Les quatre échos
Paroles : Gerny Je m' trouvais il y a quelque temps à la table d'hôtes dans une ville de province avec un Toulousain, un Marseillais et un Belge. La conversation roulait sur les échos et leurs bizarreries. Moi, je dis : C'est très curieux, dans mon pays, il y a un endroit où, lorsqu'on parle fort, le son se répercute sept fois. Le Toulousain dit à son tour : Ça vous étonne, ça ? Tenez, aux environs de Toulouse, il y a dans la campagne un endroit où, quand vous parlez, l'écho répète tellement longtemps que vous pouvez passer une heure après, vous entendez encore les paroles que vous avez prononcées. Le Marseillais répondit : Ah ! vous me faites rire avé vos échos, on voit bien que vous n'avez jamais rien vu. Si vous venez avé moi, je vous en faire voir, moi, des échos. J'habite en ce moment à Toulon, et mon beau-frère habite au Trayas, un petit pays près de Cannes, au bord de la mer et situé devant les montagnes de l'Estérel, ça se trouve au moins à trente lieues. Eh bien, quand je veux causer avec lui, je vais aux environs de Toulon, dans un petit endroit que moi seul je connais, je crie tant que je peux : Marius ! prépare la bouillabaisse, j'arrive demain matin ! Alors on entend à cinq cents mètres : Marius ! prépare la bouillabaisse, j'arrive demain matin ! et puis ça s'éloigne alors, ça se répercute, ça se répercute dans les montagnes, ça suit le bord de la mer et l'écho s'arrête juste contre la montagne, derrière chez mon beau-frère. Avé ce système, je fais trente francs d'économie de timbres par an. Le Belge qui n'avait encore rien dit prend la parole : Ça est extraordinaire, ça, vous, mais pas tant qu'en Belgique. Tu connais le bois de la Cambre à Bruxelles ? Ça est un bois où il y a des arbres dedans, il y a aussi des allèyes. Eh bien, quand tu rentres dans le bois de la Cambre, tu prends la première allèye à droite et, à trois cents mètres environ, tu vois un arbre, tu t'arrêtes et tu fais en même temps trois pas en avant. Si tu fais quatre, c'est un de trop, ça, vous. Alors tu fais : Hum ! hum ! Si tu entends : Hum ! hum ! tu es à la bonne place. Après tu peux dire une phrase n'importe comme tu veux. Par exemple, tu cries très fort : Ça va bien chez vous ? Aussitôt l'écho te répète : Ça va pas mal, je vous remercie. Tu vois, godferdomme ! qu'il y a aussi des échos en Belgique, donc ! |
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