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Paroles : Armand Liorat - Musique : Jules Javelot - Editeur : A. Huré, libraire-éditeur, Paris (1861)
Petit cigare à robe grise,
Humble et terne comme un grillon,
Par toi le monde fraternise.
Noble et manant, luxe et haillon.
Gousset plat comme bourse pleine,
La farira dondaine,
Avec un sou, tous sont égaux
Devant le petit bordeaux.
Devant le petit bor, bor, bor, bor, bor,
La farira dondaine,
Devant le petit bor, bor, bor, bor, bor,
Devant le petit bordeaux.
Lorsque le soir Rose, infidèle,
Ne rentre pas à la maison,
Quand je vois s'user ma chandelle,
Quand je vois pâlir mon tison,
Pour oublier misère et peine,
La farira dondaine,
Je me couche et sous mes rideaux
J'allume un petit bordeaux.
J'allume un petit bor, bor, bor, bor, bor,
La farira dondaine,
J'allume un petit bor, bor, bor, bor, bor,
J'allume un petit bordeaux.
Puisque la nature enrhumée
Est sans vendange et sans printemps,
Il faut bien un peu de fumée
Pour consoler des mauvais temps.
Si le pauvre, un jour par semaine,
La farira dondaine,
En Espagne fait des châteaux,
C'est grâce au petit bordeaux.
C'est grâce au petit bor, bor, bor, bor, bor,
La farira dondaine,
C'est grâce au petit bor, bor, bor, bor, bor,
C'est grâce au petit bordeaux.
Si dans quelques jours en nos murailles [la partition : Si quelques jours dans nos murailles]
Venaient camper les ennemis,
Pour célébrer leurs funérailles.
Nous souleverions avec Paris ; [la partition : Nous sauterions avec Paris]
Et nous allumerions sans peine,
La farira dondaine,
La poudre de nos arsenaux
Avec un petit bordeaux.
Avec un petit bor, bor, bor, bor, bor,
La farira dondaine,
Avec un petit bor, bor, bor, bor, bor,
Avec un petit bordeaux.