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| Titre : | Si tout le monde… |
| Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Briollet, Paul ; Tinant, Henri |
| Interprète(s) : | Andral, des cabarets de Montmartre [Maréchal, André] |
| Genre : | Monologue comique |
| Fichier audio : | |
| Support d'enregistrement : | Disque |
| Format : | 19 cm aiguille (enregistrement acoustique) |
| Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
| Marque de fabrique, label : | Odeon International talking machine Co.m.b.H. |
| Numéro de catalogue : | 6547 |
| Numéro de matrice : | p2608 |
| Date de l'enregistrement : | 1906 |
| Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
| État : | Exc++ |
| Vitesse (tours/minute) : | 71 |
| Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe 2,8ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 4,5kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss |
| Date du transfert : | 16-03-2011 |
| Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. |
| Texte du contenu : | Si tout le monde
Paroles : Paul Briollet, Henri Tinant Chacun s'accorde à déclarer Que l'innocence est une parure Quand on est jeune, faut la garder Mais pourtant faudrait qu' ça dure C'est très joli d'être rosière Jusqu'à l'âge de quatre-vingts ans Et pourtant C'est les sages-femmes qui n' riraient guère Si toutes les autres en f'saient autant ! Tous les jours, des savants docteurs Nous disent : L'alcool abrège la vie Quant au tabac, c'est une horreur Qui cause toutes sortes de maladies C'est très joli d' lâcher l' brûle-gueule De n' pas boire son Pernod en rentrant Et pourtant C'est les impôts qu'en f'raient une gueule Si chaque poivrot en f'sait autant ! Quand on va chez les négrillons Sous prétexte de les instruire On leur prouve ses bonnes intentions En commençant par tout détruire C'est très joli d' faire une conquête D' civiliser les habitants Et pourtant C' que les Blancs f'raient une sale trompette Si les sauvages en f'saient autant ! Pendant une manifestation Si l'on vous abîme la bobine On vous dit : Tant pis, mon colon Fallait rester dans votre canfouine C'est très joli de rester fier Et de n' pas être manifestant Et pourtant Qui c'est qui crierait : Vive Fallières ! Si tout Paris en f'sait autant ? On saluait avec respect Un centenaire sur son passage Les femmes disaient à son aspect : Je voudrais bien atteindre son âge C'est très joli d'être centenaire De vivre un siècle bien portant Et pourtant Pour les gendres, quelle sale affaire Si les belles-mères en f'saient autant ! L' colon, en présentant l' drapeau Afin d'exalter votre courage Vous rappelle que Hoche et Marceau Furent des grands chefs dès leur jeune âge C'est très joli pour une armée D'avoir des généraux d' vingt ans Et pourtant Qui qui balaierait la chambrée Si tous les bleus en f'saient autant ? Des hommes de lettres très chev'lus Qui font des pièces de poésie Prennent des allures de parvenus Parce qu'ils sortent de l'Académie C'est très joli d'être idéologue Et d' faire des vers comme Rostand Et pourtant Qui qu'aurait fait c' monologue Si tout l' monde en f'sait autant ? |
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