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Titre : | Le roi s'amuse |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Hugo, Victor |
Interprète(s) : | Dupont |
Genre : | diction : théâtre |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | ![]() |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 17 cm aiguille (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Zonophone international Company |
Numéro de catalogue : | 12145 |
Date de l'enregistrement : | 1903-jan.-fev |
Instruments : | monologue |
État : | Exc++ |
Vitesse (tours/minute) : | 90 |
Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe 3,3ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 4,5kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss |
Date du transfert : | 19-03-2011 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Distributeur : Aux kaleoscops - M. Dufossée, 23 Bd. Poissonnière - Aux Machines parlantes, succle. 25 rue Bolivar. |
Texte du contenu : | Le roi s'amuse
Vous, sire, écoutez-moi Comme vous le devez, puisque vous êtes roi ! Vous m’avez fait un jour mener pieds nus en Grève; Là, vous m’avez fait grâce, ainsi que dans un rêve. Et je vous ai béni, ne sachant en effet Ce qu’un roi cache au fond d’une grâce qu’il fait. Or, vous aviez caché ma honte dans la mienne. Oui, sire, sans respect pour une race ancienne, Pour le sang de Poitiers, noble depuis mille ans, Tandis que, revenant de la Grève à pas lents, Je priais dans mon cœur le dieu de la victoire Qu’il vous donnât mes jours de vie en jours de gloire, Vous, François de Valois, le soir du même jour, Sans crainte, sans pitié, sans pudeur, sans amour, Dans votre lit, tombeau de la vertu des femmes, Vous avez froidement, sous vos baisers infâmes, Terni, flétri, souillé, déshonoré, brisé Diane de Poitiers, comtesse de Brezé ! — Sire, je ne viens pas redemander ma fille ; Quand on n’a plus d’honneur, on n’a plus de famille. Qu’elle vous aime ou non d’un amour insensé, Je n’ai rien à reprendre où la honte a passé. Gardez-la.— Seulement je me suis mis en tête De venir vous troubler ainsi dans chaque fête, Et jusqu’à ce qu’un père, un frère ou quelque époux, — La chose arrivera, — nous ait vengés de vous, Pâle, à tous vos banquets, je reviendrai vous dire : — Vous avez mal agi, vous avez mal fait, sire ! — Et vous m’écouterez, et votre front terni Ne se relèvera que quand j’aurai fini. Vous voudrez, pour forcer ma vengeance à se taire, Me rendre au bourreau. Non. Vous ne l’oserez faire. De peur que ce ne soit mon spectre qui demain Ne vienne vous parler, — cette tête à la main ! |
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