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Titre : | De Gaulle vous parle. Allez… élisez… [suivi de ] Franco-Allemande. 12 décembre 1965 | ||
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Service de propagande UNR | ||
Interprète(s) : | Anonyme(s) ou interprète(s) non identifié(s) | ||
Genre : | Discours politique | ||
Fichier audio : | |||
Photo(s) : |
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Support d'enregistrement : | Disque | ||
Format : | 25 cm aiguille (enregistrement électrique) | ||
Lieu d'enregistrement : | Paris, France | ||
Marque de fabrique, label : | Pyral Disques pour l'enregistrement direct. 47, rue de l'Echat, Créteil - CRA 48.90 | ||
Date de l'enregistrement : | 1965-12-12 | ||
Instruments : | Déclamation, diction, monologue | ||
Vitesse (tours/minute) : | 33 | ||
Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe Clément, bras Clément, courbe ffrr LP, passe-bas, 4,5kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss | ||
Date du transfert : | 18-04-2011 | ||
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Contenu à tiroirs, sur l'air de... le comédien [ Henri Tisot?] imitant Charles de Gaulle déclame des fragments des chansons suivantes : Quand c'est fini, ça recommence - Dans la vie faut pas s'en faire - Non, rien de rien - C'est vrai ! - Je me voyais déjà - Je ne suis pas ce que l'on pense, je ne suis pas ce que l'on dit... - Marseille ! Tais-toi Marseille, tu cries trop fort, je n'entends plus claquer les voiles dans le port - J'en ai marre ! - Sur cette terre, ma seule joie, mon seul bonheur, c'est Pompidou... mais je l'aime c'est idiot - - Je sais deux églises dans un hameau. | ||
Texte du contenu : | De Gaulle vous parle
Françaises, Français, Avant le second tour des élections présidentielles du 19 décembre 1965, vous auriez certainement aimé poser au général de Gaulle quelques questions. Notre reporter l'a fait pour vous. Voici ses questions et les réponses du général de Gaulle. Cette interview est passée sur les antennes de l'ORTF mais vous a peut-être échappé. Nous vous en offrons ici un enregistrement intégral. Ici Paris, radio diffusion télévision française, ensemble du réseau. Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, le général de Gaulle, président de la République, vous parle. - Mon général, le résultat du vote de dimanche dernier 5 décembre 1965 a dû vous causer une certaine amertume. Croyez-vous que tout soit fini pour vous ? - Quand c'est fini, i.n.i, fini, ça recommence ! - Très bien, mais quelle est votre philosophie devant ce vote franc et massif, selon votre propre expression ? - Dans la vie, faut pas s'en faire. Moi, je n' m'en fais pas. Ces petites misères seront passagères. Tout ça s'arrangera. Je n'ai pas un caractère à me faire du tracas. Croyez-moi, sur terre, faut jamais s'en faire. Moi, je n' m'en fais pas. - Mais, mon général, ne regrettez-vous pas vous être présenté une fois encore ? - Non, rien de rien, non, je ne regrette rien - Vos adversaires, mon général, disent que vous avez vieilli et n'êtes plus en état de remplir vos lourdes charges. Est-ce votre avis ? - On dit que j'ai la voix qui traîne quand je chante mes rengaines… C'est vrai… Mes traits ont vieilli, bien sûr, sous mon maquillage mais la voix est là, le geste est précis et j'ai du ressort ! Mon cœur s'est aigri un peu en prenant de l'âge mais j'ai des idées, je connais mon métier et j'y crois encore ! Rien que sous mes pieds de sentir la scène, de voir devant moi un public assis, j'ai le cœur battant. On m'a pas aidé, je n'ai pas eu d' veine mais au fond de moi je suis sûr au moins que j'ai du talent ! - Les Français, mon général, vous aimeraient certainement mieux si vous ne leur paraissiez pas aussi hautain, certains disent même aussi orgueilleux, êtes-vous vraiment ainsi dans votre intimité ? - Je ne suis pas ce que l'on pense, je ne suis pas ce que l'on dit. Quand je suis dans l'intimité, je reprends ma simplicité. À la télé, quelle existence ! être soi-même, c'est interdit. Pour me donner de l'importance, à chaque instant je m'étudie. Moi, si rieur, je me fabrique un visage dur et moqueur. On dit que j'ai des exigences, on pense que je fais des chichis. Je ne suis pas ce que l'on pense, je ne suis pas ce que l'on dit. - Mon général, les Français ont été étonnés de voir avec quelle facilité vous avez écarté de la course à l’Élysée votre plus dangereux concurrent, monsieur Defferre. Que lui avez-vous dit pour motiver son abandon ? - Marseille, tais-toi, Marseille ! Tu cries trop fort, je n'entends plus claquer les voiles dans le port. - Beaucoup de vos opposants, mon général, prétendent que vous persistez uniquement par amour du pouvoir. Aimez-vous vraiment ce métier de président ? - Toujours au turbin, du soir au matin, moi j'en ai marre ! - Mon général, si vous deviez un jour abandonner votre présidence de plein gré, quel serait le successeur que vous préféreriez ? - Sur cette terre, ma seule joie, mon seul bonheur,… c'est Pompidou. Ce n'est pas qu'il est beau, qu'il est riche ni costaud, mais je l'aime, c'est idiot. - Mais le temps passe, mon général, j'aimerais encore vous poser deux questions sur les dix qui me sont accordées par le protocole : Quelle serait votre conduite au cas où vous ne seriez pas réélu dimanche prochain ? - Il faut savoir encore sourire quand le meilleur s'est retiré et qu'il ne reste que le pire dans une vie bête à pleurer. Il faut savoir coûte que coûte garder toute sa dignité. - Et pour terminer, mon général, je voudrais vous poser une question qui brûle les lèvres de tous les gaullistes inconditionnels, de tous ces braves gens qui votent pour vous sans bien savoir pourquoi : Que deviendriez-vous, mon général, dans cette pénible éventualité ? - Je sais deux églises au fond d'un hameau dont les fins clochers se mirent dans l'eau pure d'une rivière. Lorsque je suis las du monde et du bruit, j'y vais à pas lents quand tombe la nuit faire une prière. - Mon général, je vous remercie pour ces déclarations d'une sincérité vraiment inattendue. [La Marseillaise] Française, Français, Le général de Gaulle, vous le savez, a de brillantes qualités d'orateur. Vous savez également qu'il peut s'exprimer dans toutes les langues et vous connaissez le célèbre "La mano en la mano" de Mexico. Voici maintenant un extrait de son allocution prononcée en allemand à l'occasion de son dernier voyage à Bonn : Jawohl !… In der… Jawohl ! In der Welt… in der Welt wir leben, liegen die Dinge nun einmal zo vie sie sind. Ich bin glücklich… Danke schoen, danke schoen… Ich bin glücklich heute hier in Pathé-Marconi und ihr sei zu kennen ! Vive la République ! Vive la France !… Danke schoen, danke schoen, danke schoen, danke schoen. danke, danke, danke schoen… |
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