Paroles et musique : Fred Pearly - Éditeur : Salabert - Paris (1923)
Quand j' vois des gens en automobile
Je m' dis : Vraiment, j' suis un imbécile
Si je n'étais pas un ballot
Moi aussi, j'aurais mon auto
Oui mais, tout ça c'est facile à dire
Mais on n' l'a pas avec un sourire
Surtout quand on n'a pas les moyens
Dont dispose le sexe féminin
Une tireuse de cartes m'a dit tantôt
Que bientôt j' mènerais la vie d' château
{Refrain :}
Ah ! quand donc… quand donc ça m'arrivera ?
Ah ! quand donc… quand donc j'aurai tout ça ?
J' voudrais goûter à la richesse
Et fréquenter de belles duchesses
Ah ! quand donc j'aurai mon torpédo ?
Ah ! quand donc que j' ferai courir des chevaux ?
J'ai des dispositions pour mener cette vie-là
Mais quand donc, quand donc, quand donc ça m'arrivera ?
Ce qui surtout complique ma vie
Ce sont toutes les choses qui m' font envie
Quand j' vois téter un beau bébé
En enfance je voudrais retomber
Aussi, quand j'assiste à un mariage
C'est plus fort que moi, toujours je rage
Quand j' vois la mariée, j'envie l' marié
Car moi aussi je voudrais convoler
Et, le soir, quand je pense aux jeunes époux
Qui s'embrassent, oh, mon Dieu, ça m' rend fou !
{Refrain :}
Ah ! quand donc… quand donc ça m'arrivera ?
Ah ! quand donc… quand donc j'aurai tout ça ?
C'est comme dans la rue, lorsque passe
Un enterrement de première classe
Quand j'entends la marche de Chopin
Jouée doucement par de bons musiciens
J' voudrais qu'on m' fasse des obsèques aussi belles que ça
Mais quand donc, quand donc, quand donc ça m'arrivera ?