Création : Bérard (1910) - reprises : Mme Duhay-Lafage, Marcelly, D'Arrens, Dilmé, Syrval, Louis Vals, Darras, Autran B., Ducar, Les Merray-Perray, Lisa Dora, Malcy Rouena, Labruyère
Paroles : Félix Mortreuil - Musique : Charles Borel-Clerc - Éditeur : Ch. Borel-Clerc
Cœur chagrin, l'âme en détresse
Un amoureux disait un jour
À Marsala, devineresse :
Suis-je heureux dans mon tendre amour ?
Fais marcher ta sorcellerie
Voilà de l'argent à foison
J'aime Margot à la folie
Dis-moi si j'ai tort ou raison
Parle sans hésiter
Et dis toute la vérité
Margot, Margot, dit la sorcière
Ne veut plus vous aimer
Un autre amant a su lui plaire
La prendre et la charmer
- Tu mens, vieille mégère
Dit l'amant en émoi
Margot n'est pas légère
Elle n'aime que moi
Je n'aime pas qu'on la diffame
Je veux croire toujours aux serments de la femme
Seul, l'amant, fou de tristesse
Sans réfléchir, court aussitôt
La haine au cœur chez sa maîtresse
Pour la frapper d'un long couteau
Mais bravant sa fureur, la belle
Prenant son air tendre et moqueur
Si tu ne m'aimes plus, dit-elle
Ne sois pas lâche et frappe au cœur
Non, jamais ! fit l'amant
C'est moi qui finis le roman
Et pour Margot, celle qu'il aime
À genoux, l'amoureux
Dans son chagrin, son trouble extrême
Se frappe sous ses yeux
Disant : Ma chère belle
Je veux au dernier jour
Te croire encore fidèle
Aux promesses d'amour
Et qu'on en rie ou qu'on m'en blâme
Je veux croire toujours aux serments de la femme