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Titre : | La lecture des évangiles - conférence 1, face 1 | |||
Interprète(s) : | Durrleman, Freddy | |||
Genre : | Diction : sermon, poème | |||
Fichier audio : | ||||
Photo(s) : |
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Support d'enregistrement : | Disque | |||
Format : | 30 cm aiguille (enregistrement électrique) | |||
Lieu d'enregistrement : | Paris, France | |||
Marque de fabrique, label : | Pyral zinc - Radio Luxembourg - Foniric 22 rue Bayard, Paris 8e | |||
Numéro de catalogue : | Copie 2709 | |||
Date de l'enregistrement : | 1938-08-13 | |||
Instruments : | Déclamation, diction, monologue | |||
État : | brumeux | |||
Vitesse (tours/minute) : | 78 | |||
Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe 2,0ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe US30, passe-bas 6kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss | |||
Date du transfert : | 21-07-2011 | |||
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Dans une boîte 'Les Maisons de la Cause - Carrières sous Poissy (S&O)'. Freddy Durrleman (1881-1944) 81 faces de disques, chacune de 3 à 4 minutes trente. Thème : Les éditeurs et la Bible | |||
Texte du contenu : | Freddy Durrleman
La lecture des évangiles - conférence 1, face 1 "Ne vous y trompez pas, mes frères bien aimés, toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation. Il nous a engendrés selon sa volonté par la parole de vérité afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures. Sachez-le, mes frères bien aimés, ainsi que tout homme soit prompt à écouter. C'est pourquoi ,rejetant toute souillure et toute malice, recevez avec douceur la parole qui a été plantée en vous et qui peu sauver vos âmes." Monsieur le pasteur Freddy Durrleman commencera aujourd'hui une série de conférences sur la lecture des évangiles. Mesdames, messieurs, avant de dire comment lire les évangiles, disons bien hautement qu'il faut les lire. Ce n'est point là un conseil superflu. Dans notre pays aujourd'hui rares sont ceux qui lisent ces pages qui sont les plus belles de la Bible. C'est une chose étrange à souligner dans un pays qui se dit chrétien mais entre les quelques millions de livres qui sortent de presse chaque année en France, la Bible n'a pratiquement aucune place.Aucun éditeur, à une ou deux exceptions près, ne la porte sur le catalogue des ses publications et surtout aucun ne se fait un devoir de l'éditer en divers formats et en diverses reliures pour répondre aux goûts différents des acheteurs non plus que de la mettre par ..... à la portée de toutes les bourses. On ne lit guère les évangiles, messieurs, dans les milieux areligieux ou antireligieux de notre peuple. "Il y avait bien longtemps que je n'avais ouvert un Nouveau Testament, depuis le temps peut-être où j'étais en pension, disait jadis un adversaire des chrétiens, L'autre jour, j'en ai feuilleté un et qu'ai-je lu ? que dans une maison où il y avait une jeune femme morte, on jouait de toutes sortes d'instruments. J'ai tout de suite fermé le livre" Il ne l'a pas rouvert. Un littérateur de Marx écrit : "Aucun des évangélistes n'a été témoin de ce qu'il raconte, il n'a pas mal vu ou mal entendu, il pourrait admettre qu'il n'a ni vu ni entendu ce qu'il invente. Les évangélistes sont des romanciers qui ... d'une légende, on se demande vraiment comment tant d'esprits distingués consentent à passer leur vie dans l'examen de ces pages qui représentent tout au plus l'état d'esprit d'une populace ... par un ..... Beaucoup de protestants se réclament impérieusement de la morale de Jésus, ils proclament ses miracles, probablement qu'ils ont lu les évangiles et leurs .... avec des yeux spéciaux car ce qu'ils contiennent de bon se trouve déjà dans leur philosophie de .....Des incrédules, voire des athées et des immoralistes éprouvent cette morale très belle, malheureusement elle est antisociale, elle n'a jamais été pratiquée que par quelques fous car elle est incompatible avec une civilisation ....". Ce littérateur, messieurs, manifestait qu'il n'avait pas lu, ce qui s'appelle lire, les évangiles. Un des périodiques de La Cause, ....mensuel ... protestant dirigé par monsieur ...., ancien élève de l'école supérieure ---------------------- La lecture des évangiles - conférence 1, face 2 Innombrables sont les exemples de confusions diverses, erreurs de personnages, interprétations, ignorance des conditions de composition des livres bibliques dont fourmillent la littérature et la presse contemporaines. Bon nombre de ces confusions s'expliquent par le fait que beaucoup d'images et d'expressions bibliques sont entrées en quelque sorte dans le domaine public. On les cite et on les répète sans se douter de leur origine et en les attribuant à quelque auteur qui y a fait allusion sans éprouver le besoin d'en marquer l'origine. En voici quelques exemples pris entre beaucoup d'autres : La Société Nationale d'Encouragement au Bien a proposé comme sujet de concours de poésie pour 1923 "Si vous n'aimez que ceux qui vous aiment, c'est peu" en attribuant cette parole à Edmond Rostand alors qu'elle vient du sermon sur la montagne. Un collaborateur de la Dépêche de Toulouse parlait naguère d'une fable bien française, celle de la paille et de la poutre. Un collaborateur du Temps, dans un article intitulé Les cités ouvrières du Nord, écrivait : "Il y a beaucoup de place, aimait à répéter Lamartine, dans la maison de mon Père". Dans le même journal, on pouvait lire en octobre 1910 : "Laissons les morts enterrer leurs morts, a dit le poète". Une confusion est dans une certaine mesure excusable dans un article écrit un peu à la hâte, elle l'est moins dans un ouvrage d'érudit. Dans le livre de Durkheim, Les formes élémentaires de la vie religieuse, le chef de l'école sociologique en France écrit : "Nous aussi nous pensons qu'un arbre se reconnaît à ses fruits" et une note renvoie, non pas comme on s'y attendrait à Mathieu 12:13, mais à la traduction française du livre de William James, Les variétés de l'expérience religieuse. Comme l'écrivait un lecteur de Durkheim : "Le gros ouvrage Les formes élémentaires de la vie religieuse jette un jour inattendu sur les formes doctorales de l'ignorance religieuse en France". "Je suis seul sous mon toit comme le moineau de l’Évangile l'était sous le sien" écrivait Berlioz. Tel autre confond Salomon et Ponce Pilate. "La plupart, écrit-il, firent comme le procurateur de Judée, ils ne virent rien de nouveau sous le soleil". Parlant dans un compte-rendu du salon d'automne d'un tableau de Maurice Denis, on fait de sainte Marthe la mère de Lazare. Ceci n'est pas plus étrange que le commentaire donné de son tableau Marthe et Marie écoutant le Christ par le titulaire du Grand Prix de Rome. "Marie, déclare-t-il à un rédacteur du Petit Parisien, écoute, elle a tout délaissé, elle boit la parole de son fils car ce fils parle idéalisme". Un autre confond Anne la mère de la Vierge et Anne la prophétesse. On connaît la scène décrite dans Luc 2:29 : Le vieillard Siméon prenant dans ses bras l'enfant Jésus qu'on vient d'amener au temple s'écrie : "Seigneur, laisse maintenant aller ton serviteur en paix". Voici comment Maurice Barrès représente cette scène : "Siméon vit causer l'illustre initiateur et, l'ayant compris, maintenant que je vous ai vu, conclut-il, vous pouvez mourir, Seigneur" --------------------------- La lecture des évangiles - conférence 1, face 3 Richepin cite comme suit la parole de Jésus au larron repentant : "Demain, tu seras avec moi dans le paradis". La revue pédagogique de La Cause a bien raison de le dire : "Ces exemples montrent que des écrivains connus qui rougiraient de citer Démosthène comme un poète latin ou Virgile comme un orateur grec font preuve dès qu'il s'agit de la Bible de la plus surprenante ignorance, comme si le double recueil biblique, l'Ancien et le Nouveau Testaments, n'était pas seulement, envisagé au point de vue littéraire, une des œuvres les plus grandioses de la littérature mondiale, celle en tout cas qui a exercé sur le développement de la culture occidentale dans tous les domaines la plus profonde et la plus décisive influence. Comme l'a dit quelque part Marcel Prévost, "La Bible est un livre plus célèbre, hélas ! qu'il n'est lu". Mesdames et messieurs, qu'on ne lise guère les évangiles dans les milieux areligieux ou antireligieux de notre peuple, on ne saurait encore s'en étonner qu'à moitié mais, pense-t-on, on les lit en tout cas dans les milieux religieux. Pourtant, si l'on en croit les représentants les plus autorisés des églises chrétiennes, on est loin de faire dans les milieux chrétiens à la lecture des évangiles la place qui leur revient. Un des laïcs les plus avertis de l’église catholique, Henri Lasserre, n'écrivait-il pas dans la préface de son admirable traduction des saints évangiles : "Bien souvent nous avons entendu des hommes éminents, des prêtres, s'entretenir devant nous d'un fait notoire universel, fait absolument extraordinaire en lui-même et tout d'abord inexplicable, qu'ils considéraient comme la cause de certaines déviations de la piété chez beaucoup de croyants comme la cause première de la diminution de l'esprit chrétien. Le livre par excellence, disaient-ils, le livre dont la doctrine a changé la face de la terre, le livre que l'on trouve partout et que l'on cite chaque jour, le livre que Dieu a placé dans les fondements de l’Église, l’Évangile est en réalité très rarement lu même par ceux qui font profession d'être des catholiques fervents. Il ne l'est jamais par la multitude des foules". Hélas ! rien n'est plus vrai. Interrogez en effet vos proches et vos amis, tous ceux qui forment votre entourage, interrogez-vous vous-même, cher auditeur, et vous ne tarderez pas à constater non peut-être sans un étonnement profond que sur cent personnes qui pratiquent les sacrements il n'en est souvent pas une seule qui ait ouvert l’Évangile autrement qu'au hasard et pour en parcourir ou en méditer ça et là quelques versets isolés. La plupart des enfants de l’Église ne connaissent du livre divin que les fragments sans ordre logique ni chronologique reproduits dans le paroissien à la messe des fêtes et dimanches de l'année et ils n'en ont guère retenu que ces citations particulières qui, se rencontrant plus fréquemment que les autres sur les lèvres des prédicateurs et dans les ouvrages de piété, finissent par prendre bon gré mal gré possession de toutes les mémoires et par faire pour ainsi dire partie du domaine public ----------------------- La lecture des évangiles - conférence 1, face 4 "Nous croyons ne rien exagérer en présumant qu'il n'y a peut-être pas en moyenne trois fidèles par paroisse qui soit allé au-delà de cette notion vague et qui même une fois en leur vie se soit appliqués à suivre et à étudier dans son harmonie d'ensemble et sous la quadruple forme que lui donnent les évangélistes l'histoire complète de l'Homme-Dieu. Contraste étonnant, contraste affligeant : Tout en continuant d'être le livre le plus illustre du monde, l’Évangile est devenu un livre ignoré." Ainsi parle cet éminent catholique, Henri Lasserre. L'Association catholique pour l'édition et la diffusion des saints évangiles dans les pays de langue française ne dit-elle pas dans la préface du saint Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ et les Actes des apôtres : "Trop souvent, ceux qui chez nous connaissent l’Évangile n'en connaissent d'ordinaire que les courts extraits qui figurent à la messe de chaque dimanche. Heureux encore si ceux qui en ont cette maigre connaissance étaient nombreux" L'abbé Vernet, dans la préface de la traduction des quatre évangiles, écrit : "Pour l’Évangile, nos livres de messe nous donnent les extraits qui se lisent aux cinquante-deux dimanches et aux principales fêtes de l'année, et c'est tout ! en sorte qu'on peut trouver non pas ds enfants mais des adolescents, des jeunes filles, des hommes et des femmes qui sont quelquefois l'élite de nos collèges, de nos pensionnats, de nos paroisses et qui n'ont jamais lu par exemple les pages sublimes qu'on appelle la guérison de l'aveugle-né, le discours sur la montagne, les discours après la cène ou la résurrection de Lazare". "La crainte de voir mésuser des Écritures produisit parmi ses coreligionnaires, remarque le catholique Henri Lasserre, une sorte de réaction contre l'usage même des saintes lettres dont le partage, murmurait-on .... de la peur, enfermait comme des serpents sous l'herbe les plus fertiles dangers hérétiques. Cette école timorée conduit à écarter de la main des croyants le livre biblique qui fait le fondement de notre foi et elle travailla à le remplacer peu à peu par une littérature pieuse destinée à donner aux cœurs et aux esprits une nourriture accommodée à leurs forces et une alimentation sans péril". L'auteur catholique ajoute : "Quelques-uns de ces livres, nous n'hésitons pas à en convenir, sont excellents en eux-mêmes et ont contribué à la sanctification de maintes âmes. Toutefois, c'est l'exception. Dans la plupart de ces ouvrages, où trop souvent, hélas ! le sucre de la dévotion remplacerait le sel de la sagesse, les vérités éternelles et les vrais enseignements évangéliques ne tardèrent pas à être relégués et comme perdus dans des eaux étrangères : doctrines individuelles ou collectives, considérations ascétiques ou mystiques, règles de piété, méthodes, moyens, procédés de perfection et oraisons de toute sorte. Plusieurs sont absolument navrants par leur insignifiance intellectuelle, par leur étroitesse de conception, par leurs idées fausses ou leur absence d'idées, par leur entière ignorance : ignorance du monde réel, ignorance du cœur humain, ignorance des véritables voies de Dieu. Mais les uns comme les autres, les meilleurs comme les lamentables, sont tout autre chose, oui, absolument tout autre chose que l’Évangile dont ils ont, par un envahissement insensible ..... clandestin, usurpé sans bruit la mission apostolique" ---------------------------- La lecture des évangiles - conférence 1, face 5 ...J'ai dit. Monsieur le pasteur Freddy Durrleman continuera samedi prochain son exposé sur la lecture de l’Évangile. Pour suivre avec fruit ces études diffusées chaque samedi à 11h40 à Radio-Luxembourg, nous vous demandons, mesdames et messieurs, de lire ou de relire le Nouveau Testament et spécialement les 4 évangiles et les épîtres de saint Paul ainsi que la Bible tout entière que nous tenons à votre disposition. Pour se procurer le texte de nos conférences et pour tous renseignements utiles relatifs à leur publication, s'adresser au poste de Radio-Luxembourg à Luxembourg, Grand-Duché. Les personnes désireuses de nous poser des questions, de nous soumettre des objections, de recevoir les livres de notre bibliothèque circulante ou le catalogue de nos éditions peuvent en toute liberté s'adresser à la Maison de La Cause à Carrières-sous-Poissy : Maison de La Cause, Carrières-sous-Poissy, Seine-et-Oise |
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