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Titre :La lecture des évangiles - Conférence 14, face 1 : Pourquoi les lire
Interprète(s) :Durrleman, Freddy
Genre :Diction : sermon, poème
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :30 cm aiguille (enregistrement électrique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pyral zinc - Radio Luxembourg - Foniric 22 rue Bayard, Paris 8e
Numéro de catalogue :Copie 2737
Date de l'enregistrement :1938-12-17
Instruments :Déclamation, diction, monologue
État :abon, variable
Vitesse (tours/minute) :78
Matériel employé au transfert :Garrard 401, SME 3012, pointe 2,0ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe US30, passe-bas 6kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :01-08-2011
Commentaires :Texte du contenu ci-joint. Dans une boîte 'Les Maisons de la Cause - Carrières sous Poissy (S&O)'. Freddy Durrleman (1881-1944) 81 faces de disques, chacune de 3 à 4 minutes trente.
Texte du contenu :Freddy Durrleman

La lecture des évangiles - conférence 14, face 1

"La foi vient de ce qu'on entend et ce qu'on entend vient de la parole de Dieu. Tes ordonnances font vire, ô Éternel, celui qui les met en pratique. Tout ce qui a été écrit autrefois a été écrit pour notre instruction afin que par la patience et la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l'espérance. Mieux vaut pour moi la loi de ta bouche, ô mon Dieu, que mille objets d'or et d'argent. Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier."

Mesdames et messieurs, pourquoi lire les évangiles ? quels buts doit viser le lecteur des évangiles ? D'abord un but pratique. C'est ce que je voudrais établir aujourd'hui. Ceci, messieurs, apparaît clairement à qui se rend compte de la nature de la parole de Dieu de la Bible et par conséquent de ce cœur de la parole de Dieu qu'est l’Évangile. Lorsque Dieu nous parle, écrit Fallot, c'est toujours pour nous expliquer d'un côté ce qu'il a fait et ce qu'il entend faire pour nous, de l'autre ce que nous devons faire pour lui. À chaque page de la Bible se pose une seule et même question : Qu'attend-il de nous ? La Bible est donc le manuel du parfait ouvrier.et sa lecture ne profite qu'aux hommes qui s'appliquent à devenir de bons ouvriers de Dieu. Elle ne dit rien à qui ne se soucie pas de la pratiquer. Qui refuse d'agir refuse à comprendre, renonce à comprendre. Ne lis donc pas la Bible pour devenir plus savant mais pour devenir meilleur. De là, mes chers auditeurs, découle que pour atteindre ce but pratique de renouvellement moral de la personnalité du lecteur, celui-ci doit aborder la lecture de l’Évangile dans des dispositions morales déterminées. Le grand secret du progrès dans la compréhension et la connaissance de la révélation divine, le voici : C'est le désir sincère de faire la volonté de Dieu telle qu'elle est manifestée dans l’Écriture. C'est là ce qui distingue entre eux les lecteurs de la Bible. On peut les diviser en deux grandes classes : Ceux qui veulent sérieusement et sincèrement faire la volonté de Dieu et ceux qui ne le veulent pas. C'est là que leurs chemins se séparent. "Si quelqu'un veut faire la volonté de mon Père, a dit Jésus, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu." Il faut lire les Écritures avec la résolution de faire la volonté de Dieu qui y est indiquée. Cela ne peut se compenser ni par la science ni par la piété extérieure ni par un déploiement d'activités dans des œuvres chrétiennes. Le janséniste Pasquier Quesnel le note parfaitement : Seule une volonté orientée vers la recherche d'une vie morale plus haute tirera de la lecture des évangiles les bénéfices spirituels et moraux qu'elle apporte. La meilleure préparation pour bien lire l’Évangile, dit-il, est de l'aimer et on ne peut l'aimer et y prendre goût si l'amour des biens éternels ne domine dans votre cœur ou au moins s'il n'est commencé par un désir d'être à Dieu et par une volonté de chercher son Royaume et sa justice. L'intelligence des vérités évangéliques est le fruit de la pureté des mœurs. Il faut que la vie soit conforme à l’Évangile si nous voulons arriver à la connaissance des secrets, des mystères et de la sainteté de la perfection évangélique, il faut être dégagé de l'amour des biens charnels et périssables et aimer les choses du Ciel et les biens éternels pour bien goûter un livre qui ne tend qu'à miner ce premier amour et à établir le second sur ses ruines. Est-ce à dire, mesdames et messieurs, que seuls les saints...

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La lecture des évangiles - conférence 14, face 2


...est le fruit de la pureté des mœurs. Il faut que la vie soit conforme à l’Évangile si nous voulons arriver à la connaissance des secrets, des mystères et de la sainteté de la perfection évangélique, il faut être dégagé de l'amour des biens charnels et périssables et aimer les choses du Ciel et les biens éternels pour bien goûter un livre qui ne tend qu'à miner ce premier amour et à établir le second sur ses ruines. Est-ce à dire, mesdames et messieurs, que seuls les saints doivent lire ces pages de sainteté ? Qui les lirait alors ? Qui alors en serait privé sinon ceux mêmes qui auraient le plus besoin de les connaître ? Aussi Quesnel ajoute-t-il si judicieusement : Ce n'est pas que l'Évangile ne puisse et ne doive être lu par ceux mêmes dont la vie est déréglée, au contraire, il faut les inviter à chercher dans ce saint livre des remèdes à leur aveuglement et à leur cupidité et qui sait si Dieu n'a pas dessein de se servir d'une de ses paroles pour leur ouvrir les yeux et les convertir à lui comme saint Augustin le fut par une parole de saint Paul ? Purifions donc nos cœurs par la lecture de l’Évangile et cette lecture les purifiera encore davantage. Sanctifions nos mœurs par respect pour ce saint livre et ce saint livre nous sanctifiera de plus en plus. Ayons de l'ardeur pour cette parole toute de feu et ce feu embrasera nos cœurs. Faisons nos délices de ces douceurs que Dieu a enfermées pour nous dans la parole de son Fils et nous verrons que cette parole si délicieuse nous fera trouver de jour en jour de l'amertume dans tout ce que le monde appelle douceurs et divertissements.

Vous le voyez, mesdames et messieurs, pour lire l’Évangile avec profit spirituel, il faut le lire en se plaçant délibérément non sur le plan intellectuel mais sur le plan de la vie pratique. Il faut y chercher non pas matière à travaux de l'esprit mais excitation, direction et inspiration pour la construction de la personnalité morale. Jamais la Bible n'a été étudiée comme aujourd'hui mais en indiquant un côté lumineux de notre époque, nous touchons aussi indirectement un des déficits de la piété contemporaine. On étudie beaucoup la Bible mais la lit-on en proportion ? Serait-il superflu de rappeler aujourd'hui que l'étude de la Bible ne doit pas nous dispenser, qui sait, nous détourner de la lecture de la Bible ? On trouve dans certains milieux des hommes rompus à toutes les difficultés de la science pour lesquels le saint volume semble n'avoir aucun secret et pour qui on croirait écrit encore aujourd'hui ce dialogue vieux d'une cinquantaine d'années : - Lisez-vous la Bible ? - Et comment ne le ferais-je pas ? L'interprétation de l'Ancien et du Nouveau Testament, voilà mes études favorites - Belles et excellentes études. Puisse Dieu vous faire aussi la grâce qu'elles ne vous empêchent point de lire de temps en temps la Bible comme un simple fidèle.

Il ne s'agit pas, messieurs, de lire l’Évangile pour chercher une confirmation intellectuelle de tel ou tel point de vue. Il y a des cercles pieux qui réclament fréquemment des études bibliques et où l'on connaît à merveille la collection des passages qu'on peut citer à l'appui de telle thèse dogmatique ou ecclésiastique, là même la lecture de la Bible est trop souvent en souffrance. D'autres ne lisent la Bible que pour appuyer leur manière de voir et, s'ils n'arrivent pas à ce résultat, ils cessent de la lire. Quelqu'un a eu raison de dire qu'il ne fallait pas lire la Bible à la clarté bleuâtre du presbytérianisme...

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La lecture des évangiles - conférence 14, face 3


... chercher une confirmation intellectuelle de tel ou tel point de vue. Il y a des cercles pieux qui réclament fréquemment des études bibliques et où l'on connaît à merveille la collection des passages qu'on peut citer à l'appui de telle thèse dogmatique ou ecclésiastique. Là même, la lecture de la Bible est trop souvent en souffrance. D'autres ne lisent la Bible que pour appuyer leur manière de voir et, s'ils n'arrivent pas à ce résultat, ils cessent de la lire. Quelqu'un a eu raison de dire qu'il ne fallait pas lire la Bible à la clarté bleuâtre du presbytérianisme ni à la clarté rougeâtre du méthodisme ni aux rayons violacés de l'épiscopat mais à la lumière de l'esprit de Dieu. Bacon a dit que comme le vin qui provient du raisin, quand on commence à le presser, est plus doux et meilleur que celui que l'on extrait du marc lequel prend l’amertume de la peau et des pépins, de même les doctrines se présentent à l'âme plus pures et plus nourrissantes quand on médite l’Écriture avec simplicité d'esprit que quand on la tord en controverses et en lieux communs. Ces observations aboutissent naturellement, mesdames et messieurs, à une lecture pratique, une leçon pratique que nous formulons ainsi : Se refuser d’accorder une préférence exclusive aux passages qui nous conviennent et que nous sommes tentés de lire en négligeant les autres. Il est parfaitement légitime d'aller chercher à l'heure du besoin le chapitre, la parole que nous savons devoir y répondre mais il est illégitime, il est dangereux de s'en tenir toujours aux passages préférés qui correspondent à nos goûts et à notre tournure d'esprit. Tel lecteur au tempérament contemplatif, à l'esprit recueilli se sentira surtout attiré vers les écrits de saint Jean. Qu'il les lise et les relise mais qu'il se garde bien de négliger les autres pages du Nouveau Testament, celles qui lui parlent des devoirs et des détails de la piété. Un autre, au contraire, fera sa lecture habituelle du sermon sur la montagne, de l'épître de saint Jacques, du livre des proverbes et ne voudra plus rien savoir au-delà de la sagesse pratique qui se manifeste dans la fidélité à la tâche de tous les jours. Que cette disposition d'ailleurs excellente n'aille pas jusqu'à le détourner de la lecture assidue des épîtres de Paul de peur que peu à peu la propre justice ne se glisse dans son cœur ou que l'horizon de sa piété ne se rétrécisse. On peut appliquer à tous les livres de la Bible qui est en un sens un corps ce que Paul dit des membres du corps : Ceux qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires. Les portions de l’Écriture en effet que nous lisons le moins volontiers sont souvent celles qui nous seraient les plus nécessaires, celles qui nous font le mieux connaître notre cœur, celles qui vont à l'encontre de nos habitudes, qui heurtent nos préjugés pour les redresser, qui censurent le mal pour lequel nous sommes indulgents, celles en un mot qui nous renvoient jugés et humiliés au pied de notre .?.. Tout cela, mesdames et messieurs, nous avertit que pour lire l’Évangile avec profit spirituel, il faut le lire en se mettant résolument non sur le plan général, universel mais sur le plan individuel, personnel. Il ne faut pas lire l’Évangile comme un message s'adressant à tout le monde mais comme un message s'adressant à soi personnellement. Il faut faire l'application constante à soi-même des menaces et des promesses qu'on y rencontre. Il faut que chaque verset dont nous avons saisi la portée devienne pour nous le point de départ d'un progrès de la vie religieuse et morale. Avons-nous lu le récit des fautes commises par des hommes du passé ? demandons-nous s'il n'y a pas en nous les germes des vices qui les ont perdus. Lisons-nous au contraire le récit d'une action...

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La lecture des évangiles - conférence 14, face 4


Il faut faire l'application constante à soi-même des menaces et des promesses qu'on y rencontre. Il faut que chaque verset dont nous avons saisi la portée devienne pour nous le point de départ d'un progrès de la vie religieuse et morale. Avons-nous lu le récit des fautes commises par des hommes du passé ? demandons-nous s'il n'y a pas en nous les germes des vices qui les ont perdus. Lisons-nous au contraire le récit d'une action généreuse ? demandons-nous si nous ne devrions pas l'imiter. S'il y a dans les versets que nous avons lus des promesses, emparons-nous-en et faisons de ces paroles le fondement de notre espérance. Renferment-ils des ordres ? prenons-les sans retard pour notre règle de conduite. Sont-ce des prières que la Bible nous rapporte ? approprions-nous-les en demandant à Dieu les mêmes grâces qu'imploraient pour eux-mêmes les psalmistes et les apôtres. Et si un passage nous semble à première vue obscur et dépourvu d'intérêt, prions Dieu de faire en quelque sorte ressortir du texte à notre intention une parole qui nous donnera de la lumière et de la force. Fais de chaque parole que tu comprends une règle de conduite à laquelle tu t'efforces sur-le-champ de conformer ta vie et cette parole, se déposant dans ton âme comme une semence vivante, germera et portera beaucoup de fruits. Un seul verset lu chaque matin mais sur lequel vous réfléchirez et prierez pendant la journée, que vous rumineriez en quelque sorte tout en travaillant pour vous en mieux nourrir contribuerait bientôt à votre avancement spirituel et à votre bonheur. Le lecteur avisé de l’Évangile, mesdames et messieurs, est celui qui le lit pour le mettre en pratique . Le plus bel éloge qu'on pourrait faire de l’Écriture Sainte serait de montrer par ses pratiques qu'on en révère jusqu'au plus petit point. Il ne s'agit donc point ici, disons-le encore une fois, des questions scientifiques et littéraires mais de choses pratiques et spirituelles. Nous trouvons ridicules ceux qui avec leur scalpel cherchent l'âme humaine dans un cadavre, il n'est pas moins absurde, messieurs, d'analyser, de décomposer chaque chapitre et chaque verset, chaque mot et chaque lettre de la Bible pour chercher à découvrir si elle est de Dieu ou des hommes. Le grand physicien Faraday donnait une conférence sur l'analyse chimique d'une larme, il y arrivait à cette conclusion qu'une larme n'est absolument rien d'autre qu'une goutte d'eau salée. Après avoir entendu cela, un jeune garçon qui avait écouté très attentivement le discours du savant s'écria en sortant : "S'il en est ainsi, je ne me tourmenterai plus autant quand maman pleurera". Au seul point de vue de la science, n'avait-il pas parfaitement raison ? pourquoi se tourmenter et s'attrister pour quelques gouttes d'eau salée ? mais ce que la science ne peut ou ne sait pas dire, c'est que les larmes viennent du cœur et vont au cœur. La Bible aussi, messieurs, est beaucoup plus et beaucoup mieux que ce qu'en dit la science, elle vient de Dieu et celui qui est de Dieu écoute sa voix. Lisons, mesdames et messieurs, lisons la parole de Dieu et à travers notre lecture, écoutons, entendons la voix de Dieu nous parler à nous personnellement. Mais ne nous contentons pas de l'écouter, mettons-la en pratique, obéissons-lui dans notre vie de tous les jours, dans le détail de chacune de nos journées et qu'ainsi notre vie devienne le commentaire vivant de l’Évangile. On discutait de la valeur comparée des différentes versions de la Bible, "Moi, dit quelqu'un, je préfère la traduction de ma mère à n'importe...

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La lecture des évangiles - conférence 14, face 5


Lisons, mesdames et messieurs, lisons la parole de Dieu et à travers notre lecture, écoutons, entendons la voix de Dieu nous parler à nous personnellement. Mais ne nous contentons pas de l'écouter, mettons-la en pratique, obéissons-lui dans notre vie de tous les jours, dans le détail de chacune de nos journées et qu'ainsi notre vie devienne le commentaire vivant de l’Évangile. On discutait de la valeur comparée des différentes versions de la Bible, "Moi, dit quelqu'un, je préfère la traduction de ma mère à n'importe quelle autre" - "La traduction de ta mère ? que veux-tu dire ?" - "Je veux dire que ma mère a traduit pour moi la Bible dans le langage de tous les jours et cela depuis que j'ai été assez grand pour le comprendre. Elle traduit clairement et donne le sens complet. Sa vie de tous les jours est une traduction de la Bible qui est à la portée d'un enfant. Saint Jérôme n'a pas pu faire mieux. Quelque traduction de la Bible que je puisse étudier, c'est toujours celle de ma mère qui pour moi lève le mieux les difficultés". J'ai dit.

La prochaine conférence de La Cause à Radio-Luxembourg aura lieu samedi prochain à 11 heures 40.

Pour suivre avec fruit nos études diffusées chaque samedi à 11h40 par Radio-Luxembourg, nous vous demandons, mesdames et messieurs, de lire ou de relire le Nouveau Testament et spécialement les 4 évangiles et les épîtres de saint Paul ainsi d'ailleurs que la Bible tout entière que nous tenons à votre disposition. Pour se procurer le texte de nos conférences et pour tous renseignements utiles relatifs à leur publication, s'adresser au poste de Radio-Luxembourg à Luxembourg, Grand-Duché. Les personnes désireuses de nous poser des questions, de nous soumettre des objections, de recevoir les livres de notre bibliothèque circulante, le catalogue de nos éditions ou le programme de nos cours par correspondance peuvent en toute liberté s'adresser à la Maison de La Cause à Carrières-sous-Poissy : Maison de La Cause à Carrières-sous-Poissy, Seine-et-Oise



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