Recherche tout champ | Recherche avancée | Nouvelle recherche | Page d'accueil |
Titre : | La lecture des évangiles - Conférence 15, face 5 : La vraie figure de Jésus | ||
Interprète(s) : | Freddy Durrleman | ||
Genre : | Sermon | ||
Fichier audio : | |||
Photo(s) : |
| ||
Support d'enregistrement : | Disque | ||
Format : | 30 cm aiguille (enregistrement électrique) | ||
Lieu d'enregistrement : | Paris, France | ||
Marque de fabrique, label : | Pyral zinc - Radio Luxembourg - Foniric 22 rue Bayard, Paris 8e | ||
Numéro de catalogue : | Copie 3587 | ||
Date de l'enregistrement : | 1938-12-24 | ||
État : | abon, variable | ||
Vitesse (tours/minute) : | 78 | ||
Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe 2,0ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe US30, passe-bas 6kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss | ||
Date du transfert : | 01-08-2011 | ||
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Dans une boîte 'Les Maisons de la Cause - Carrières sous Poissy (S&O)'. Freddy Durrleman (1881-1944) 81 faces de disques, chacune de 3 à 4 minutes trente. | ||
Texte du contenu : | Freddy Durrleman
La lecture des évangiles - conférence 15, face 1 "Jean choisit deux disciples qu'il députa à Jésus pour lui poser cette question : "Es-tu celui qui doit venir ou nous faut-il en attendre un autre ?" Ils se présentèrent donc à Jésus. "Jean-Baptiste nous adresse à toi pour te demander si tu es celui qui doit venir ou s'il faut que nous en attendions un autre" Ainsi parlèrent-ils. Or, à cet instant même, Jésus guérissait de nombreux malades, il fermait des plaies, il délivrait des possédés, à beaucoup d'aveugles il faisait don de la vue. Il répondit aux disciples de Jean : "Retournez annoncer à Jean ce dont vos yeux et vos oreilles ont été les témoins, les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux redeviennent sains, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres sont évangélisés" Mesdames, messieurs, à quoi pourrions-nous mieux consacrer ces propos de veille de Noël qu'à essayer de fixer la vraie figure de Jésus ? Cette figure, elle n'est pas, messieurs, celle que dessinait Gustave Flaubert dans quelques lignes restées inédites jusqu'à ces dernières années et que voici : "Depuis le temps qu'il marche, sa taille s'est courbée, sa chevelure a blanchi et sa croix fait en pliant un arc immense sur son épaule. Elle est trop lourde. Il appelle, on ne vient pas. Il frappe aux portes, elles restent fermées. Il va toujours, implorant un regard, un sourire, on n'a pas le temps de l'écouter, sa voix se perd dans les bruits. Le Christ tombe à terre d'épuisement, les hommes de tous les peuples autour de lui crient : "On a versé pour toi des déluges de sang humain, façonné des bâillons avec ta croix, caché toutes les hypocrisies sous ta robe, absout tous les crimes au nom de ta clémence. Meurs enfin, ne ressuscite pas !" Les fidèles se plaignent de ce qu'ils ont trop longtemps attendu, prié, pleuré, espéré. Un monarque le frappe de son sceptre en l'accusant d'avoir exalté les faibles. Le peuple le déchire avec ses ongles en lui reprochant d'avoir soutenu les rois. Les docteurs, ayant fouillé les plaies, prétendent qu'il n'y faut pas croire et les philosophes ajoutent : "Ce n'était rien qu'un fantôme, on ne le regarde même plus, on ne le connaît plus, la vie du monde continue autour de lui". À la fin, quand il ne reste sur le pavé que son grand cœur tout rouge dont les battements peu à peu s'abaissent, ce n'est pas comme au Calvaire un cri formidable qu'on entend mais à peine un soupir... --------------------------------- La lecture des évangiles - conférence 15, face 2 ...pleuré, espéré. Un monarque le frappe de son sceptre en l'accusant d'avoir exalté les faibles. Le peuple le déchire avec ses ongles en lui reprochant d'avoir soutenu les rois. Les docteurs, ayant fouillé les plaies, prétendent qu'il n'y faut pas croire et les philosophes ajoutent : "Ce n'était rien qu'un fantôme, on ne le regarde même plus, on ne le connaît plus, la vie du monde continue autour de lui". À la fin, quand il ne reste sur le pavé que son grand cœur tout rouge dont les battements peu à peu s'abaissent, ce n'est pas comme au Calvaire un cri formidable qu'on entend mais à peine un soupir, une exhalaison. Les ténèbres se reforment" Mesdames et messieurs, ce n'est pas là la vraie figure du Christ. Certes, il y a autour de lui aujourd'hui beaucoup de tumulte, des cris d'outrages et de haine mais combien plus encore des cris d'admiration et de tendresse. Du bruit, de la discussion, de la dispute, oui, mais le silence, la solitude, ah non ! La constatation faite il y a vingt ans par un de nos grands journalistes est bien plus vraie encore aujourd'hui. De longtemps on n'avait constaté autant d'écrits sur les questions religieuses même dans les journaux et les revues qui ne les envisagent que du dehors. On ne peut qu'être frappé du nombre de débats organisés ces dernières années en France et spécialement à Paris et dans la région parisienne par des associations qui n'ont rien de religieux sur le christianisme et sur la personne et l'œuvre de Jésus. La recherche de la vraie figure de Jésus passionne aujourd'hui un nombre bien plus grand de nos contemporains qu'à d'autres époques. Le souvenir, la personne, l'idéal de Jésus sont actuellement présents à beaucoup plus d'hommes que jamais. L'influence de tous les grands hommes diminue à mesure que grandit la distance qui sépare de leur passage sur la terre. L'influence de Jésus grandit au contraire avec les siècles. L'étoile de Socrate, celle de Bouddha, de César, de Mahomet, de Napoléon pâlit, l'étoile de Noël brille de siècle en siècle d'un plus pur éclat. Et s'il en est ainsi, et il en est ainsi, messieurs, comment donc Flaubert a-t-il pu parler comme il l'a fait ? C'est que, mesdames et messieurs, la vraie figure de Jésus a été étrangement déguisée. ----------------------------- La lecture des évangiles - conférence 15, face 3 Nul n'a été plus démarqué,déguisé, falsifié que Jésus et c'est ce qui explique jusqu'à un certain point l'extravagant tableau de Flaubert. Les hommes se détournent du Jésus caricaturé qui est le plus souvent le Jésus qu'ils ont sous les yeux car la traduction, messieurs, a ici lamentablement trahi l'Histoire. Jésus est méconnaissable sous les vêtements d'emprunt dont l'ont affublé l'ignorance ou l'intérêt ou la sottise ou la méchanceté ou le vide des hommes. Mais y a-t-il alors, messieurs, un moyen de connaître la vraie figure de Jésus ? Oui, messieurs, nous le croyons. La raison d'être du protestantisme est précisément de l'affirmer sans cesse. Le protestantisme, comme son nom l'indique, est à la fois l'attestation publique pro testis que le centre du christianisme et de la vie humaine est Jésus-Christ et la protestation claire pro testis contre tout ce qui tend à usurper la place royale de Jésus dans le christianisme et dans la vie des hommes. Les protestants, pour être fidèles à leurs origines historiques et à l'essence même de leurs principes, n'ont pas de mission plus haute que de rendre attentifs leurs contemporains à la vraie figure de Jésus, d'être des témoins de Jésus. À la question, messieurs, "Où trouver la vraie figure de Jésus ?", apportons très brièvement trois réponses. Où trouver d'abord la vraie figure de Jésus ? Dans les témoignages des hommes d'hier, de ceux qui hier ont été les témoins oculaires et auriculaires de Jésus. Car, messieurs, il y a eu hier des témoins de Jésus. Jésus en effet n'est pas comme si souvent on l'imagine un personnage vaporeux entre ciel et terre sans consistance historique, insaisissable, ses pieds ont foulé notre sol, son front a été baigné des rayons de notre soleil, ses yeux ont promené leur regard sur les horizons de notre planète et ont contemplé le même ciel que nous. Il a agi, il a parlé, il a pleuré, il a saigné et il a souffert, il est mort comme tous les hommes en homme, en vrai homme, non en apparence d'homme. Cet homme, messieurs, a vécu avec d'autres hommes, a noué des relations avec certains d'entre eux et, de ceux-là, quelques-uns ont écrit quelques épisodes de sa vie, rapporté quelques-unes de ses paroles, raconté un peu de ce qu'ils lui avaient vu faire et de ce qu'ils lui avaient entendu dire, noté quelques-unes de leurs impressions. La tradition a porté jusqu'à nous quelques-uns de ces témoignages et l'Humanité les conserve sous le nom de Nouveau Testament. Testament, témoignage. Qui veut connaître la vraie figure du Christ doit, messieurs, la chercher là. Tout l'effort de la Réforme pour propager la Bible qui contient le Nouveau Testament procède de cet ardent désir de mettre en évidence la personne de Jésus. À l'aurore de la Réforme, le grand humaniste Érasme s'écriait : "De tout notre cœur, buvons avidement les paroles des évangiles, embrassons-les, vivons-les, baisons-les et mourons en les lisant, soyons transformés par elles". Vous avez dans ses pages un portrait vivant de ce caractère sacro-saint, vous y voyez Christ lui-même parler, agir, mourir et ressusciter, il est tout entier là, présent devant vous au point que vous ne seriez pas sûrs de le mieux voir si même vous pouviez le contempler de vos propres yeux. Ainsi, mesdames et messieurs, du Jésus des conceptions théologiques, du Jésus des traditions ecclésiastiques, du Jésus des méditations philosophiques, du Jésus des revendications sociales nous en appelons au Jésus de l'Histoire impartiale. ------------------------- La lecture des évangiles - conférence 15, face 4 ... contenu des... Jésus... apostolique... Où trouver encore la vraie figure de Jésus ? Dans le témoignage des hommes d'aujourd'hui... Il y a aujourd'hui des témoins de Jésus. Jésus n'appartient pas seulement à l'histoire du passé, il appartient, par l'intérêt qu'il suscite dans l'élite des hommes d'aujourd'hui à l'histoire contemporaine. Nous croyons que notre génération aurait grand intérêt à entendre le témoignage rendu à Jésus par les ..... et la place considérable que tient la figure de Jésus dans le monde. N'est-ce pas le laïc Ernest Legouvé qui écrit : "Voulez-vous vous rendre compte de l'influence de la religion de Jésus-Christ sur la civilisation ? supposez un moment qu'elle n'ait pas existé, effacez par la pensée ce qui subsiste d'elle dans les trois domaines du beau, du vrai et du bien. Commencez par les arts plastiques, entrez dans tous les musées et décrochez des murailles l'image du Christ, emportez les toiles ou les statues qui représentent des saints, des martyrs, des apôtres. Après la peinture et la sculpture, passez à l'architecture, à la musique, rayez du nombre des compositeurs Haendel, Palestrina, Bach et tant d'autres, expurgez l’œuvre de Beethoven, de Mozart, de Pergolèse, de Rossini de tout ce qui a été inspiré par la religion chrétienne. Entrez ensuite dans la sphère de la pensée et de la poésie, supprimez Bossuet, Pascal, Fénelon, ôtez Polyeucte à Corneille, Athalie à Racine, Zaïre et Alzire à Voltaire ... raux du Christ dans les vers de Lamartine, de Victor Hugo voire même de Musset. Ce n'est pas tout, faites... détruisez les .... car le premier hôpital fondé dans le monde a été fondé par une femme chrétienne, supprimez les ... saint Vincent de Paul, effacez enfin toutes les traces qu'a laissées sur la terre le sang sorti des blessures de celui que Jean .. appelait le ... puis embrassez d'un long coup d’œil les dix-huit cents ans échelonnés derrière vous et regardez.... Jésus, figure de ...comparable... si les vingt siècles écoulés l'on porte le regard ... ensemble de l'histoire humaine... bouleversé de fond en comble l'histoire des... n'a-t-il pas établi une indéniable et irrémédiable cassure au cœur des temps révolus ? .... l'a fort bien dit : "Le simple souvenir de ces années... autrement lorsqu'il a... ayant...de peu de mots... nous recueillons ainsi par... quelques mots... Je ne dis pas.......l'évolution morale, religieuse et intellectuelle qu'ait vu le genre humain et Félix Pécaut, l'éducateur laïc de l'École normale d'institutrices de Fontenay-aux-Roses commente ainsi le mot Noël ... --------------------- La lecture des évangiles - conférence 15, face 5 Le plus grand événement de l'Histoire, toute une vie nouvelle entrant dans le monde, une lumière nouvelle s'est levée à l'horizon, un idéal nouveau qui reste dans la conscience humaine. De quelque façon que l'on considère la figure historique dont ce jour célèbre l'apparition, en tout cas son nom, son image, sa vie, sa parole ont présidé et président encore à la civilisation. Tout cela n'est pas une doctrine mystique, une conception arbitraire et abstraite, c'est un principe de vie, et de la vie si différente de l'antique. Le chef, la tête, c'est Jésus. Non pas sa parole seulement et son exemple mais toute sa personne, de qui est sortie il y a dix-neuf siècles une vertu souveraine créatrice d'un monde. Où trouver enfin, mesdames et messieurs, la vraie figure de Jésus ? Dans le témoignage des hommes de demain, de ceux qui, attentifs au témoignage des hommes d'hier et au témoignage des hommes d'aujourd'hui sont résolus à vivre selon la vraie figure de Jésus. Jésus en effet, messieurs, n'est pas seulement le héros de la Bible dont la vie appartient maintenant aux livres sacrés de l'Humanité, le héros de l'histoire humaine dont il a modifié du tout au tout le destin. Jésus, messieurs, est surtout le héros vainqueur de demain. Plus encore, créateur du meilleur demain des hommes. Il le sera dans la mesure où il trouvera aujourd'hui un plus grand nombre d'hommes en qui s'incarner, en qui vivre jour après jour, en qui réaliser son idéal, ses principes, son programme. Il le sera d'autant plus vite qu'il trouvera plus vite de tels disciples disposés à le laisser reproduire en eux les traits de sa physionomie. Des hommes décidés à se conformer à l'idéal de Jésus, à exécuter ses ordres dans la vie de tous les jours, dans le cercle de famille, dans les occupations professionnelles et civiques, des hommes résolus à laisser Jésus opérer en eux les métamorphoses dont il a été l'auteur en des millions d'autres dans tous les siècles et sous tous les cieux feront plus pour révéler à l'Humanité la vraie figure de Jésus que tous les livres des théologiens et que tous les discours des prédicateurs. L’Évangile, mesdames et messieurs, est encore plus beau dans le cœur que sur le papier. La vraie figure de Jésus, c'est par reflet qu'on la voit sur la figure de ses vrais disciples, de ses loyaux serviteurs. Voulez-vous, messieurs, connaître la vraie figure de Jésus ? reflétez-la. Voulez-vous, messieurs, faire connaître la vraie figure de Jésus ? reflétez-la. J'ai dit. |
Recherche tout champ | Recherche avancée | Nouvelle recherche | Page d'accueil |