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Paroles : Plébus - Musique : Raoul Georges - Editeur : M. Labbé, Paris (1909)
Je possède un instrument
J'en joue à chaque moment
Il me vient de mes aïeux
Et j'y tiens comme à mes yeux
Je séduis les demoiselles
Les plus jeunes, les plus belles
Avec mon ocarini, avec mon ocarina
Avec mon ocarini, avec mon ocarina
Il faut beaucoup de leçons
Pour savoir filer les sons
Ça n'est pas facile du tout
Pour bien boucher tous les trous
En faisant des fioritures
Moi, j' vous joue des ouvertures
Avec mon ocarani, avec mon ocarina
Avec mon ocarani, avec mon ocarina
Quand arrive tous les ans
Le départ au régiment
Les maîtresses ont des sanglots
Y en a qui pleurent comme des veaux
Quand j' vois une môme qui s' désole
Je l'emmène et j' la console
Avec mon ocarani, avec mon icarana
Avec mon ocarani, avec mon icarana
Su' l' carré y a mon voisin
Qu'est parti dans l' Limousin
Il voyage pour son plaisir
Sa femme s'ennuie à mourir
Voyant sa santé qui s'use
Moi, toutes les nuits je l'amuse
Avec mon acarani, avec mon icarana
Nacaranaranani rondibé d' la radada
Toutes les femmes de mon quartier
Le soir se traînent à mes pieds
En disant : Joue, joue, mon roi
L' fils du gniaf ou les p'tis pois
Et leur joie est sans égale
Quand à l’œil je les régale
Avec mon ocarani, avec mon ocarana
Avec mon ocarani, avec mon ocarina
Si les dames qui sont ici
Veulent en profiter aussi
Demandez c' que vous voudrez
Comme morceau et vous verrez
Mesdames, que rien n' m'embarrasse
J' vous en bouch'rai une surface
Avec mon p'tit ocarani, avec mon p'tit ocarana
Ah ! oui, madame, carani, avec mon ocarina