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Titre : | Napoléon II |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Hugo, Victor |
Interprète(s) : | Coquelin, Jean |
Genre : | Diction : théâtre |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | ![]() |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 25 cm aiguille (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Zonophone international Company |
Numéro de catalogue : | X-2105 |
Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
État : | Exc++ |
Vitesse (tours/minute) : | 72,5 |
Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe 3,3ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 4kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss |
Date du transfert : | 15-06-2012 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. |
Texte du contenu : | Napoléon II
Mil huit cent onze ! – Ô temps où des peuples sans nombre Attendaient prosternés sous un nuage sombre Que le ciel eût dit oui ! Sentaient trembler sous eux les états centenaires, Et regardaient le Louvre entouré de tonnerres, Comme un mont Sinaï ! Courbés comme un cheval qui sent venir son maître, Ils se disaient entre eux : — Quelqu’un de grand va naître ! L’immense empire attend un héritier demain. Qu’est-ce que le Seigneur va donner à cet homme Qui, plus grand que César, plus grand même que Rome, Absorbe dans son sort le sort du genre humain ? – Comme ils parlaient, la nue éclatante et profonde S’entr’ouvrit, et l’on vit se dresser sur le monde L’homme prédestiné, Et les peuples béants ne purent que se taire, Car ses deux bras levés présentaient à la terre Un enfant nouveau-né. Au souffle de l’enfant, dôme des Invalides, Les drapeaux prisonniers sous tes voûtes splendides Frémirent, comme au vent frémissent les épis ; Et son cri, ce doux cri qu’une nourrice apaise, Fit, nous l’avons tous vu, bondir et hurler d’aise Les canons monstrueux à la porte accroupis ! Et lui ! l’orgueil gonflait sa puissante narine ; Ses deux bras, jusqu’alors croisés sur sa poitrine, S’étaient enfin ouverts ! Et l’enfant, soutenu dans sa main paternelle, Inondé des éclairs de sa fauve prunelle, Rayonnait au travers ! Quand il eut bien fait voir l’héritier de ses trônes Aux vieilles nations comme aux vieilles couronnes, Éperdu, l’œil fixé sur quiconque était roi, Comme un aigle arrivé sur une haute cime, Il cria tout joyeux avec un air sublime : — L’avenir ! l’avenir ! l’avenir est à moi ! Non, l’avenir n’est à personne ! Sire, l’avenir est à Dieu ! À chaque fois que l’heure sonne, Tout ici-bas vous dit adieu. L’avenir ! l’avenir ! mystère ! Toutes les choses de la terre, Gloire, fortune militaire, Couronne éclatante des rois, Victoire aux ailes embrasées, Ambitions réalisées, Ne sont jamais sur nous posées Que comme l’oiseau sur nos toits ! Non, si puissant qu’on soit, non, qu’on rie ou qu’on pleure, Nul ne te fait parler, nul ne peut avant l’heure Ouvrir ta froide main, Ô fantôme muet, ô notre ombre, ô notre hôte, Spectre toujours masqué qui nous suis côte à côte, Et qu’on nome demain ! |
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