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Titre : | Horace ; imprécations de Camille | ||
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Corneille, Pierre | ||
Interprète(s) : | Roch, Madeleine | ||
Fichier audio : | |||
Photo(s) : |
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Support d'enregistrement : | Cylindre | ||
Format : | Standard (enregistrement acoustique) | ||
Lieu d'enregistrement : | Paris, France | ||
Marque de fabrique, label : | Rummel | ||
Numéro de catalogue : | 43 | ||
Date de l'enregistrement : | 1908 | ||
Couleur de la pâte : | noir moulé | ||
État : | moisi | ||
Vitesse (tours/minute) : | 160 | ||
Matériel employé au transfert : | Archeophone, pointe Pathé 8.0 sur Ortofon, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 4kHz, Cedar X, declick, decrackle, dehiss | ||
Date du transfert : | 30-07-2012 | ||
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. | ||
Texte du contenu : | Horace ; imprécations de Camille
Pierre Corneille Par Madeleine Roch Donne-moi donc, barbare, un cœur comme le tien ; Et si tu veux enfin que je t'ouvre mon âme, Rends-moi mon Curiace, ou laisse agir ma flamme : Ma joie et mes douleurs dépendaient de son sort ; Je l'adorais vivant, et je le pleure mort. Ne cherche plus ta sœur où tu l'avais laissée ; Tu ne revois en moi qu'une amante offensée, Qui comme une furie attachée à tes pas, Te veut incessamment reprocher son trépas. Tigre altéré de sang, qui me défends les larmes, Qui veux que dans sa mort je trouve encore des charmes, Et que jusques au ciel élevant tes exploits, Moi-même je le tue une seconde fois ! Puissent tant de malheurs accompagner ta vie, Que tu tombes au point de me porter envie ; Et toi, bientôt souiller par quelque lâcheté Cette gloire si chère à ta brutalité ! Rome, l'unique objet de mon ressentiment ! Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant ! Rome qui t'a vu naître, et que ton cœur adore ! Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore ! Puissent tous ses voisins ensemble conjurés Saper ses fondements encor mal assurés ! Et si ce n'est assez de toute l'Italie, Que l'Orient contre elle à l'Occident s'allie ; Que cent peuples unis des bouts de l'univers Passent pour la détruire et les monts et les mers ! Qu'elle même sur soi renverse ses murailles, Et de ses propres mains déchire ses entrailles ! Que le courroux du Ciel allumé par mes vœux Fasse pleuvoir sur elle un déluge de feux ! Puissé-je de mes vœux y voir tomber ce foudre, Voir ses maisons en cendre, et tes lauriers en poudre, Voir le dernier Romain à son dernier soupir, Moi seule en être cause et mourir de plaisir ! |
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