Paroles : Lucien Boyer - Musique : Lucien Collin - Éditeur : Répertoire Mercadier - Paris (1899)
Quand tu viendras dans ma chambrette
Sur le premier coup de minuit
Mignonne, ne fais pas de bruit
En ouvrant la porte indiscrète
Pour que mes voisins éveillés
N’entendent pas tes petits pieds
Quitte tes souliers, Nanette
Quitte tes souliers
Quand tu viendras dans ma chambrette
Je veux, comme un amant dévot
Effleurer d’un premier bécot
Ta gorge exquisement replète
Tant pour trouver sur ton sein nu
Le point frivole qui m’a plu
Quitte ton fichu, Nanette
Quitte ton fichu
Quand tu viendras dans ma chambrette
Peut-être que, dans mon émoi
Je causerai, bien malgré moi
Quelque dégât à ta toilette
Pour ne pas que le vieux chiffon
Ait à supporter quelque affront
Quitte ton jupon, Nanette
Quitte ton jupon
Quand tu viendras dans ma chambrette
Ne va pas par tant de pudeur
Me cacher ça de ta splendeur
Et quitte aussi ta chemisette
Fière comme la vérité
Ne garde que sur ta nudité
Rien que ta beauté, Nanette
Rien que ta beauté