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Titre :Le pardon. Paraphrase évangélique. Saint Jean VIII, I-II
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Chaumet, Will ; Saint Jean
Interprète(s) :Brémont [Bachimont, Léon]
Genre :Diction : poème
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :30 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Gramophone
Numéro de catalogue :031041
Numéro de matrice :02167v
Date de l'enregistrement :1911-11-02
Instruments :Déclamation, diction, monologue
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :82
Matériel employé au transfert :Garrard 401, SME 3012, pointe 2,3ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 4k, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :29-11-2012
Commentaires :Texte du contenu ci-joint. Les bruitages de cette grave scène descriptive sont presque comiques.
Texte du contenu :Le pardon. Paraphrase évangélique. Saint Jean VIII, I-II

Jérusalem dormait. Au seuil des portes closes
L'aurore épanouie avait semé ses roses
Et déjà le soleil lançait ses flèches d'or
Jérusalem dormait silencieuse encor
Tout à coup, un murmure, un grondement de foule
S'élève dans le ciel tout vibrant de clarté
Et comme un flot qui monte irrigué par la houle
Tout le peuple se rue à travers la cité
Et devant lui, cherchant son salut vers la plaine
La robe déchirée, les cheveux flottants
Une femme s'enfuit et court à perdre haleine
Elle est belle, elle est jeune, elle n'a pas vingt ans
Elle vole et paraît ainsi qu'une gazelle
Mais le souffle et le cœur lui manquent à la fois
Elle s'arrête alors, éperdue et sans voix
Sachant que la pitié n'est pas faite pour elle
Et la peur élargit l'orbe de ses grands yeux
Elle tombe à genoux et regarde les cieux
Car l'implacable mort la touche de son aile
L'arrêt sera rendu, terrible mais légal
Le supplice infamant, la mort à coups de pierres
Pour avoir violé le serment conjugal
Ce pauvre corps déchu de sa beauté première
Fut traîné jusqu'au temple à travers les graviers
À cette heure, Jésus, beau comme la lumière
Descendait en priant du mont des Oliviers
Son visage était doux, sa démarche était lente
Mais deux bras suppliants dans la foule hurlante
Vers lui se sont tendus, il s'est vite approché
Un éclair fugitif jaillit de sa paupière
Et le juge apparaît, sous le Sauveur caché
"Qu'il ose la frapper de la première pierre
Celui d'entre vous tous qui n'a jamais péché"
La sentence a grondé comme un éclat de foudre
À leur face jetant la honte et le remords
Tous reculent, tremblants, plus pâles que des morts
Les prêtres condamnaient, le Christ allait absoudre
Son visage reprit des lueurs de bonté
Et son doigt effleurant le front de cette femme
Celle qui n'attendait que le supplice infâme
Entrevit l'espérance avec sa volupté
Un mot consolateur caressa ses oreilles
Et son corps tressaillit de joie en ce moment
Car Jésus pardonnait. Alors, timidement
Elle leva la tête et, comme les abeilles
Puisent au sein des fleurs pour en boire le miel,
Dans les yeux de Jésus ses yeux burent le ciel
Elle se mit debout sous l'effluve mystique
Et d'un pas grave et lent traversa le portique
Emportant de Jésus le reflet radieux
Son ombre se perdit dans les campagnes vertes
Et ses bourreaux avaient des larmes dans les yeux
Et les pierres glissaient de leurs mains entrouvertes
Une immense pitié semblait tomber des cieux
Et l'oiseau dans son nid, le fauve en sa tanière
Et depuis l'olivier jusqu'à l'humble chardon
La terre, les rochers et la nature entière
Tout frémit, s'inclinant comme en une prière
Devant le repentir et le premier pardon



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