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Titre : | Les mémoires d'un trouffion |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Christiné, Henri ; Rimbault, Eugène |
Interprète(s) : | Polin [Pierre Paul Marsalès] |
Genre : | Café-concert : comique troupier |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | ![]() |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 35 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Pathé - APGA |
Numéro de catalogue : | P3514-1 |
Numéro de matrice : | 68467-RA |
Instruments : | monologue |
État : | Exc+ |
Vitesse (tours/minute) : | 90,2 |
Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe 2,5ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 4k, Cedar X declick, decrackle, dehiss |
Date du transfert : | 01-12-2012 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. |
Texte du contenu : | Les mémoires d'un trouffion
Paroles : Eugène Rimbault - Musique : Henri Christiné Tous les généraux célèbres, César, Napoléon, Victor Hugo, i's ont écrit leurs mémoires. Alors, comme on dit qu' chaque troufion il a dans sa culotte un bâton d' maréchal, ben j'ai écrit les miennes aussi. Je note jour par jour sur un p'tit cal'pin mes impressions et, plus tard, dans trois ou quatre cents ans, quand les jeunes Français, i's liront mes mémoires, i's diront : Bon Dieu, qu'il exprimait bien, c' cochon-là ! 10 septembre : C'est l' jour de mon arrivée. On m'a habillé, logé, nourri, armé et on m'a fait cadeau d'un ch'val par-dessus l' marché. 28 septembre : J'ai fait la connaissance d'un nommé Jules, je lui ai tiré l'oreille, j'en ai eu plein l' nez et i' m'a dégoûté, c'est pas des genses à fréquenter Le 22 décembre : Permission d' la nuit. Avec Paturon on a été à l'Ambigu voir jouer un drame et on rigolait bien. Mais à la troisième acte, y a un sale gommeux qu'a enfoncé son couteau dans l' ventre d'une fumelle alors j'ai dit à Paturon : "Mon vieux, foutons l' camp, on va nous prendre comme témoins" et on s'a cavalé 30 décembre : Rien ! je suis triste 3 janvier : La cantinière est malade, un rhume lui est tombé sur la poitrine. Cochon d' rhume ! j' voudrais bien être à sa place 12 janvier : J'ai dit à la bonne du commandant : "Framboisine, voulez-vous partager ma couche ?" Elle m'a répondu : "Quand on a une couche comme la vôtre, on la garde pour soi" 25 janvier : Grandes manœuvres. Un p'tit pat'lin épatant, je fais remplir mon bidon d' vin, j' demande à la marchande : "Combien ?", È' m' répond : "Pour un civil, c'est cinquante centimes mais pour les militaires, c'est dix sous. Vive l'armée ! 3 février : Nuit agitée. J'ai rêvé que j' touchais d' l'argent. Malheureus'ment ça n'était qu'une fausse touche 10 février : Grand émoi dans la cour du quartier. Paraît qu' c'est la fille du cantinier qu'a manqué d' se casser la jambe en courant sur ses dix-sept ans. 29 février : Une p'tite soirée intime chez la cantinière. Y a du sexe, on cause, y a une dame qui m' demande c' que j' compte faire une fois libéré du service. "Vous devriez, m' dit-elle, chercher à faire votre trou" J'y réponds : "J'aim'rais mieux qu' vous m'indiquiez un trou tout fait" 3 mars : Je loue une chambre en ville. L'adjudant m' dit qu' c'est sans doute pour avoir aussi un p'tit home. J' y dis : "Non, c'est pour avoir une p'tite femme" Le 8 au matin : Rien ! le tantôt : Rien ! le soir avec Titine : Rien ! è' m' dit : "T'es pas marle", j' lui réplique : "Eh ben, et toi ? Le 13 mars : J'avoue au colonel qu'étant d' sentinelle j'ai mangé l' mot d'ordre. Le lend'main on a donné comme mot le mot d' Cambronne. De cette façon, le sentinelle a r'gardé à deux fois avant de l' manger Ici s'arrêtent mes mémoires. À l'année prochaine ! |
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