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Titre : | L'agent Coupetout |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Chavat, Louis ; Girier, Ambroise |
Interprète(s) : | Chavat, Louis ; Girier, Ambroise |
Genre : | Sketch |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | ![]() |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 35 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique) |
Lieu d'enregistrement : | Paris, France |
Marque de fabrique, label : | Pathé |
Numéro de double-face : | 3330 |
Numéro de catalogue : | 547 |
Numéro de matrice : | 81276-RA |
Inscriptions complémentaires : | 10-4 |
Date de l'enregistrement : | 1912-02-xx |
État : | Exc+, monté |
Vitesse (tours/minute) : | 91,8 |
Matériel employé au transfert : | Garrard 401, SME 3012, pointe 2,0ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 4k, Cedar X declick, decrackle, dehiss |
Date du transfert : | 03-12-2012 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. Censure au café-concert, histoire du café-concert, barbarismes, Allusion à Georges Cochon, syndicaliste français, à Abélard. Au clair de la lune. |
Texte du contenu : | L'agent Coupetout
- Mesdames, messieurs, je vais avoir l'honneur de vous chanter Le déménagement de Cochon - Halte-là ! je vous arrête ! - Pourquoi donc, monsieur l'agent ? - Parce que vous commencez à dire des cochoncetés - Pardon, mais de quel droit ? - De quel droit ? Je suis l'agent Coupetout, monsieur. Depuis la disparition de la censure, les chanteurs de cafés-concerts débitent des choses tellement salées que le préfet de police a ouvert l’œil et c'est moi qu'il a chargé de faire le censeur. Et comme je ne connais que la consigne, dès que j'entends quelque chose de raide, vlan ! je le coupe. Ainsi, votre cochon, il est coupé ! - Bien. Je vais vous chanter autre chose. - Quoi ? - Euh… Complainte d'Héloïse et Abélard. - Abélard ? coupé ! - Ah ! ça, c'est vrai, j'aurais dû m'en douter. Eh bien, je vais vous chanter une romance sentimentale : Les frisons de ta nuque. - Eh bien, c'est du propre ! - Quoi donc ? - Les frisons de ta nuque ! vous croyez que je vais laisser chanter un incongruïtude pareille ? - Mais il n'y a rien de mal. Les frisons de ta nuque, c'est… - C'est… c'est… c'est les poils du cou. Eh bien, je les coupe ! - Alors qu'est-ce que je vais pouvoir vous chanter ? - Mais quelque chose de plus pur. - Ah ! tenez, un cantique : Vierge Immaculée - Ah ! dites donc pas de gros mots, hein ! Si vous continuez à dire des obscénitures, je vous fous dedans, moi. - Mais vous voyez de la saleté partout. Qu'est-ce que vous voulez que je chante ? Au clair de la lune ? - Si vous voulez, pourvu que ce ne soit pas orduresque. - Vous ne connaissez pas Au clair de la lune ? Eh bien, si vous trouvez quelque chose à couper là-dedans... - Eh bien, allez-y, je vous écoute, allez - Au clair de la lune - La lune, la lune, oui, on sait ce que c'est la lune au café-concert. - La lune est l'astre qui est en haut - Ouais, ouais, ou bien c'est l'astre qui est en bas. Continuez - Mon ami Pierrot. - Un drôle de Pierrot, votre ami, hein, c'est peut-être même un apache, un repris de justice. Enfin, continuez - Prête-moi ta plume. - Oh ! non, non, c'est pas possible ! je peux pas laisser dire ça, prête-moi ta… oh ! non, coupez, coupez la plume ! Après ? - Pour écrire un mot. - Un mot, quel mot ? Si c'est un gros mot, je le coupe ! - Ma chandelle est morte. - Oh ! mais c'est une ignomonie ! Ma chandelle est morte, et vous osez avouer ça ? - Mais qu'est-ce que vous voyez de mal là-dedans ? - Mais quand on dit Ma chandelle est morte, ça veut dire : Je n'ai plus de… je n'ai plus… Continuez. - Je n'ai plus de feu. - Ben, vous voyez, je ne vous le fais pas dire, vous n'avez plus de feu ! Et ensuite ? - Ouvre-moi ta porte pour l'amour… - Assez ! assez ! c'est honteux ! - Mais qu'est-ce qu'il y a encore ? - Ouvre-moi ta porte pour l'amour, nom de Dieu, c'est dégoûtant, dégoûtant et je vous fous dedans ! |
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