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Paroles : Eugène Rimbault - Musique : Gaston Maquis - Éditeur : Delormel, Paris(1898)
Polin sur Berliner's Gramophone :
D'puis quéque temps, j'ai fait connaissance
Dans le quartier du Point-du-Jour
D’une bobonne qui s’appelle Clémence
Et qui veut avoir mon amour
Je l'aimerais bien, vu qu'elle est mignonne
Mais ce qui fait mon désespoir [variante Pathé : Seul'ment, c' qui fait mon désespoir]
C'est qu'elle se trouve chez une patronne
Qui elle aussi voudrait m'avoir
{Refrain:}
Ah ! c'est une fichue position
À qui donnerais-je ma tendresse ?
Mon cœur est dans l'hésitation
Entre la bonne et la maîtresse
Madame avec moi n'est pas chiche
Elle me disait tout dernièrement
"Aime-moi et, comme je suis riche
Je te coucherai sur mon testament"
Puis la jolie bobonne qui m'aime
M'a dit "J' f'rai mieux qu' ça, mon chéri
Moi, si tu m' veux, à l’instant même
Eh ! bien, j' te coucherai dans mon lit"
{au Refrain}
Madame m'a dit, la s'maine dernière
"J' f'rais tout pour que tu sois content
Tiens, si j' pouvais afin d' te plaire
J' prendrais la lune avec mes dents"
Mais la bonne m'a dit d'une voix tendre
"Avec les dents, c’est délicat
Moi, avec la main, j' veux la prendre
Au moins, comme ça, j' te mordrai pas"
{au Refrain}
Madame m’a dit "J' quitte ma famille
Si tu veux d'venir mon ami"
La bonne, de plus en plus gentille
M'a dit "Ben, moi, j' la quitte aussi
Pour toi, j' quitte mon frère, ma sœur Lise
J' quitte tout, mais avant d' tout quitter
Si tu veux, j' vas quitter ma ch'mise
Ce s'ra toujours autant d' gagné"
{dernier refrain :}
Ah ! c'est une fichue position
À qui donnerais-je ma tendresse ?
Ma foi, tant pis, j' vais, sans façon [variante Pathé: Ma foi, j' m'en vais sans plus d' façon]
M'offrir la bonne et la maîtresse