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Titre : | Le lac | ||||
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Niedermeyer, Louis ; Lamartine, Alphonse de | ||||
Interprète(s) : | Anonyme(s) ou interprète(s) non identifié(s) | ||||
Genre : | Mélodie de concert | ||||
Fichier audio : | |||||
Photo(s) : |
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Support d'enregistrement : | Cylindre | ||||
Format : | Standard (enregistrement acoustique) | ||||
Lieu d'enregistrement : | Paris, France | ||||
Marque de fabrique, label : | Grands Magasins du Louvre | ||||
Numéro de catalogue : | 997 | ||||
Date de l'enregistrement : | 1899-1901 | ||||
Instruments : | piano acc. | ||||
État : | Exc, moisi | ||||
Vitesse (tours/minute) : | 144 | ||||
Matériel employé au transfert : | Archéophone, pointe Pathé sur Ortofon, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 5kHz, Cedar X declick, decrackle | ||||
Date du transfert : | 17-06-2014 | ||||
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. | ||||
Texte du contenu : | Le lac, de Lamartine
Versions chantées, musique de Niedermeyer, 2 strophes seulement : Un soir, t’en souvient-il ? Nous voguions en silence ; On n’entendait au loin sur l’onde et sous les cieux, Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux. Qui frappaient en cadence tes flots harmonieux Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers de ton air embaumé, Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire, Tout dise : Ils ont aimé ! Tout dise, tout dise, [tout dise] : Ils ont aimé ! - - - Le poème : Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges, Jeter l’ancre un seul jour ? O lac ! l’année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu’elle devait revoir, Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre Où tu la vis s’asseoir ! Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes, Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés, Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes Sur ses pieds adorés. Un soir, t’en souvient-il ? Nous voguions en silence ; On n’entendait au loin sur l’onde et sous les cieux, Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux. Tout à coup des accents inconnus à la terre Du rivage charmé frappèrent les échos : Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère Laissa tomber ces mots : « O temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours ! Assez de malheureux ici-bas vous implorent, Coulez, coulez pour eux ; Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent, Oubliez les heureux. Mais je demande en vain quelques moments encore, Le temps m’échappe et fuit ; Je dis à cette nuit : sois plus lente ; et l’aurore Va dissiper la nuit. Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive, Hâtons-nous, jouissons ! L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ; Il coule, et nous passons ! » Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ? Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus ! Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface, Ne nous les rendra plus ! Éternité, néant, passé, sombres abîmes, Que faites-vous des jours que vous engloutissez ? Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes Que vous nous ravissez ? O lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir, Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, Au moins le souvenir ! Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers de ton air embaumé, Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire, Tout dise : Ils ont aimé ! Alphonse de Lamartine |
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