Création : Jean Péheu (1911) - reprises : Bach, Rollin - Paroles : Jean Péheu - Musique : Jean Péheu, Eugène Gavel
Dans le métier de militaire
Le plus chic, c'est de manœuvrer
On va en avant, en arrière
Nuit et jour et sans s'arrêter
On ne sait pas
Où l'on s'en va
Mais ça n'fait rien
Tout l'long du ch'min,
Quoique esquintés
Fourbus, crevés
Remplis d'ardeur
On chante en chœur :
{Refrain :}
Pour la France, pour le drapeau,
F'sons claquer nos godillots
On sait bien que les biffins
N'peuvent pas marcher sur les mains
Tapons l'pied gauche, le pied droit
Tapons les deux à la fois
Quand nos souliers s'ront usés
On nous les f'ra ressemeler
{Parlé :}
Ah ! voilà ce qu'on peut appeler une marche silencieuse, là, hein ! Avec un refrain comme celui-là, on fait marcher tout le corps humain, les pieds, les mains, les reins et tout le saint-frusquin et pour faire plus de potin, on peut même taper sur la gueule de son voisin. Allons ! allons-y du dernier couplet et du dernier refrain, satirique, comique, économique, patriotique et toute la boutique. Vas-y, Frédérique !
Quand il faudra, vers la frontière
S’en aller chasser les enn'mis
{Parlé :}
Oh là, eh eh oh oh ! mais dites donc, mais vous me foutez une frousse là, vous autres, voyons, allons, du calme, bon sang de bon sang, du calme, voyons !
Nous partirons l'allure altière
Et tout en montrant nos ribouis
Nous les prierons
D'fair' leurs paq'tons
Et s'ils n'veul'nt pas
En plein dans l'gras
Nous leur coll'rons
Nos ripatons
Tout en chantant
Ce r'frain ronflant :
{au Refrain}
{Parlé :}
Mais naturell'ment qu'on nous les f'ra ressemeler, ben, voyons…